Get out (2017) 6.5/10 Daniel Kaluuya

Temps de lecture : 2 minutes

Gare à vos fesses les vilains Complots sont de retour.

Le genre thriller-épouvante est parfaitement formaté. Tout est écrit d’avance. Seuls les curseurs changent de position.

Pas spécialement que le public le demande – quoique – mais plutôt par une grandissante facilité.

Le moteur principal, est le très classique : « le méchant n’est pas celui qu’on croit ». Il suffit donc de prendre des acteurs capables de bien interpréter deux rôles diamétralement opposés, et le tour est joué. Ce n’est pas bien compliqué, c’est même l’essence de leur métier.


A partir de cet axiome, dans le temps, on donnait un maximum d’indices. L’histoire de faire participer le public, en le mettant sur la piste. La vraie et la fausse. Il avait quand même une chance sur deux de décrypter le fameux « qui est qui ». Instruit, il savait même qu’il ne fallait pas se fier à la première intuition. Au contraire.

Maintenant, comme le truc est éculé, et que les spectateurs n’ont pas toujours envie de se fatiguer, on en donne le minimum, et alors plutôt tard dans l’action. Voilà la différence.

Ici au départ, on nous fait le coup de la problématique des couples mixtes blanc-noir. Avec la thématique de leur acceptation un brin hypocrite. C’est assez bien présenté. C’est fait pour détourner l’attention. Un truc de prestidigitateur. Rapidement, on ne sait plus sur quel pied danser.

Puis cela déjante sérieusement.

C’est une histoire abracadabrantesque de mise en esclavage de noirs, par l’hypnose et la neurochirurgie. Les récits de trifouillage de cerveaux, brouillent l’esprit et sont vendeurs.
On rajoute un zeste de psychanalyse, pour que le gentil au passé complexe, se prenne plus facilement les portes de la perception dans la figure.

Bien entendu, dans le monde normal (les policiers américains), personne ne peut y croire. Nous non plus ! C’est du David Vincent tout craché. Autre classique du genre.


Et comme c’est un thriller, on termine par un crescendo qui se veut haletant. De plus en plus gore, de moins en moins crédible. Alors survient bien entendu la cavalerie. Et le gentil sera sauvé.

A noter que ce n’était pas le fin prévue. Mais la production a privilégié l’issue cathartique habituelle.

Get out est comme cela.

Mais le film est servi par un très bon acteur principal, l’afro-américain Daniel Kaluuya. Il est au milieu de l’action et il doute en permanence. Comme, il est calme et posé, on peut donc facilement s’identifier à lui.

Allison Williams, Catherine Keener, Bradley Whitford, Caleb Landry Jones, Lil Rel Howery et les autres, font le job. Il n’y a rien à critiquer en soi.

Le film est bien réalisé. Et jusqu’au milieu du film, c’est une vraie devinette et on se prend au jeu.

Les aficionados y trouveront leur compte.

Mon maudit esprit critique me joue des tours. Je reste incapable d’apprécier pleinement. Je n’arrive pas, comme tout un chacun, à me dire « c’est juste du cinéma», et du cinéma bien fait.

C’est sans doute moi qui ait tort : le film a obtenu Oscar du meilleur scénario original !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Get_Out_(film)

Daniel Kaluuya
Allison Williams
Catherine Keener
Lakeith Stanfield

Allez, tout n’est pas tout noir ou tout blanc !

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