James Bond, Dr No. Racisme radio-actif. Sexe Ursula Andress. 7/10

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James Bond 007 contre Dr No a trois grands atouts en main.

D’abord la fameuse musique. Et ma génération ne s’en est jamais lassée. On l’entend et l’on prend la pose au pistolet dans un réflexe pavlovien.

En 2, je mettrais Ursula Andress. Gamin, elle me semblait une déesse aussi inaccessible et haute que la statue recouverte d’or d’Athéna Parthénos. Une sorte de Goldfinger en femme. Même tourmenté par la « chose », c’était bien au dessus de nos rêves. A tel point que j’ai développé une sorte de défiance vis à vis de cet emblème de la féminité. Je l’ai même cru un bon moment Miss Monde, ce qu’elle ne fut pas.

Depuis, je suis revenu sur terre. Au fur et à mesure que les années passent, Honey Ryder, la « chevaucheuse de miel » me semble – telle que figée en 1962 – de plus en plus à ma portée. Je m’illusionne sans doute encore. Mais ça fait du bien qu’on puisse penser la protéger.

Son jeu est bien moins dominateur que je ne le pensais alors. Bien qu’impressionnante, elle joue assez effacé finalement. Et elle a besoin de l’aile secourable de James… Et lui est demandeur de sérieux câlins. Le gourmand en aura ici avec d’autres.

  • Elle et les autres bombasses du film, font partie de ces promesses d’abondance post-pénurique d’après-guerre, comme pour ces litres d’alcool et ces tonnes de cigarettes.

En dernier, je case le camarade Sean Connery /  James Bond. C’est la première fois qu’un acteur joue ce rôle. Il le fait très bien, mais ses défauts de jeunesse font qu’on pense à sa caricature telle que mise en avant par Jean Dujardin. Pourtant il est un bon gars intégre. Il ne veut pas rejoindre les rangs du SPECTRE alors qu’on lui fait un pont d’or.

Après avoir parlé des filons principaux du film, je vais évoqué son plus grand défaut : le racisme crasse.

Ce trait est totalement évident à présent, alors qu’à l’époque il était davantage occulté.

Il faut voir comme il traite son compagnon noir qui drive la petite embarcation. La photographe « colorée » n’est pas mieux lotie.

A signaler que notre James ne s’embarrasse pas trop des retombées radioactives, puisqu’il provoque très volontairement l’emballement du réacteur nucléaire et qu’une fois le Dr No détruit, il ne fait rien pour empêcher l’explosion apocalyptique. Alors qu’il suffisait de tourner le bouton dans l’autre sens.

Et pour finir Joseph Wiseman ne me convainc pas trop en gros méchant, faux métisse asiatique.

Donc ce premier opus ne vaut pas plus de 7/10. Et encore c’est parce qu’il a permis à la série de se développer. C’est un peu son Tintin au Congo.

https://fr.wikipedia.org/wiki/James_Bond_007_contre_Dr_No

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_films_de_James_Bond

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sean_Connery

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