Mahler. Das Urlicht. Symphonie n°2. Meilleure version. Kathleen Ferrier, Gerhild Romberger… 7/10

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Cher lecteur, “das Urlicht” de Gustav Mahler est un chant d’une immense force expressive et d’une beauté indépassable, chant dédié par Mahler à une voix de mezzo-soprano au timbre chaud d’une contralto.

J’ai eu la chance, de chanter moi-même ce Lied exquis dans un concert. La symphonie No 2 de Mahler me tient donc particulièrement à cœur.

L’interprétation offerte par Nelsons est unique et magnifique. Ce chef d’orchestre adopte entièrement et intelligemment l’univers sonore du compositeur, il en saisit l’ampleur et la profondeur ; il transcrit la portée de chaque mouvement à travers la réalisation de l’œuvre.

Nelsons ne dirige pas seulement un orchestre, il lui insuffle les notes en révélant aux instrumentistes et aux chanteurs l’inexplicable puissance d’une telle composition.

Les solistes sont des grands interprètes, notamment Gerhild Romberger, qui chante avec corps et âme, ce qui est indispensable pour l’interprétation de l’Urlicht.

Sa voix est belle, grande, pleine de couleurs sombres, nécessaires à l’expression du contenu nostalgique et mystique de ce Lied. Cette une vraie cantatrice, qui maîtrise à merveille sa voix puissante, peut-être même un peu trop puissante pour l’Urlicht, qui supporterai également une voix plus délicate, afin de garantir la transmission du côté frêle et transparent de ce chant si profond.

En disant cela, je pense à l’interprétation de Kathleen Ferrier qui avec sa voix si émotionnelle et profondément expressive au timbre unique et bouleversant, perce encore davantage les mystères contenues dans l’Urlicht… Lumière d’origine… Son interprétation est certes moins parfaite au niveau technique mais par contre encore plus touchante au niveau musical.

Or, G. Romberger est excellente et son interprétation d’une grande valeur.

Le texte de RW sur ce site est très intéressant et je suis vraiment heureuse de savoir qu’il se laisse porter par la musique. mahler-festival-leipzig-meilleure-symphonie-n2-resurrection-andris-nelsons.

Menga

Le texte du quatrième mouvement est celui du chant populaire Urlicht, recueilli dans le volume II de Des Knaben Wunderhorn :

En français

Oh petite rose rouge !

L’Homme gît dans la misère !

L’Homme gît dans la douleur !

J’aimerais plutôt être au Ciel.

Je suis arrivé sur une large route :

Un angelot est venu qui voulait m’en détourner.

Ah non ! Je ne m’en laissai pas détourner !

Je viens de Dieu et veux retourner à Dieu !

Le Dieu bien-aimé me donnera une petite lumière

Qui m’éclairera jusqu’à la bienheureuse vie éternelle !

En allemand

O Röschen rot!

Der Mensch liegt in größter Not!

Der Mensch liegt in größter Pein!

Je lieber möcht ich im Himmel sein.

Da kam ich auf einen breiten Weg:

Da kam ein Engelein und wollt’ mich abweisen.

Ach nein! Ich ließ mich nicht abweisen!

Ich bin von Gott und will wieder zu Gott!

Der liebe Gott wird mir ein Lichtchen geben,

Wird leuchten mir bis in das ewig selig Leben!

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kathleen_Ferrier

https://en.wikipedia.org/wiki/Gerhild_Romberger

Envoi
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