Mahler festival Leipzig. Meilleure Symphonie n°2, Résurrection. Andris Nelsons. 8.5/10

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En 2023 au festival de Leipzig, s’est produit un miracle. Une révélation musicale pour croyants et non croyants.

Le chef letton Andris Nelsons dirige le Gewandhaus Orchestra avec infiniment de tact, de minutie et de détermination. Cela fait longtemps qu’on n’avait pas vu cela. La force est avec lui, c’est certain.

Et nous, qui sommes devant nos bonnes télévisions, nous profitons d’une prise de son exceptionnelle d’Accentus Music.

Les artistes lyriques sont à la hauteur également. Et même plus, ils crèvent le plafond. Bravo donc à Nikola Hillebrand, soprano et Gerhild Romberger, mezzo-soprano (mais je vais quand même demander un avis à M. une spécialiste)

La présence de ces interprètes est parfaitement palpable. Mais ils ne cherchent jamais à se mettre en avant au détriment de malher. Osons l’hyperbole. Tel des chevaliers ils servent leur maître et leurs idéaux

Ce qui fut révolutionnaire et peu compris à l’époque, a donc bien bénéficié d’une résurrection ! La résurrection se retrouve dans les trois grands monothéismes, inutile de chercher des poux à Gustav Mahler, sous prétexte qu’un juif empiéterait sur le christianisme. D’ailleurs on doit écouter la symphonie sans s’embarrasser de ce ténébreux bagage biblique. C’est une immense matière musicale protéiforme qu’il faut déjà apprendre à dompter.

Debussy et le chef Hans von Bülow la détestait cette symphonie. Preuve que les hautes capacités de créations ne vous donnent pas forcément un avantage visionnaire. On a des lunettes déformantes, quand il s’agit d’évaluer les confrères.

La Symphonie no 2 de Mahler est tellement dynamique, qu’elle sert dans les auditorium, de test pour les chaînes hi-fi. Mais il est temps qu’on la redécouvre pour ce qu’elle est. C’est à dire une œuvre intelligente, en force et en finesse.

Je n’ai pas assez de recul pour juger toutes les autres versions. Mais le flash m’a complètement bouleversé et donc pour l’instant, je mets le travail d’Andris Nelsons au sommet de la pile.

Et quand je pense, qu’en France, nos racketteurs institutionnels d’art lyrique, nous bassinent en nous réclamant encore plus subventions (ils en sont à 90 % du budget!) et en nous fournissant en échange de la bibine. Confer l’article sur Valérie Chevalier.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Symphonie_no_2_de_Mahler

https://fr.wikipedia.org/wiki/Andris_Nelsons

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