Temps de lecture : 2 minutes

Les rapports entre les francs-maçons, les nazis, les bolcheviques, ont été tumultueux et complexes.

Chez Hitler :

Si on prend par la fin, il s’agit de persécutions dans un contexte de prétendu complot judéo-maçonnique.

Mais dans les années 30, il y a eu en Allemagne quelques rapprochements, surtout en ce qui concerne l’occultisme et l’irrationnel de Loges et des aspects « mystiques » de l’embrigadement psychologique du national-socialisme. Au point qu’un frère a déclaré publiquement que l’esprit maçonnique est compatible avec Mein Kampf. Des loges fermaient leurs portes aux juifs déjà bien avant.

On trouve de sinistres zozos ici comme ailleurs, l’Initiation n’est pas un vaccin efficace.

Et il ne faut pas oublier les emprunts par d’autres farfelus, en mal de rituels et de « spiritualité », à un certain ésotérisme « folklorique » de quelques obédiences.

On peut se poser sérieusement la question de liens entre l’Ordre noir, la Société de Thulé qui fut dirigée par un franc-maçon et les divagations d’Himmler.

Mais pour les âneries pseudo-spiritualistes d’Hitler à ses débuts, il faut plutôt voir du côté de son « maître » à penser, Dietrich Eckart (à ne pas confondre avec Maître Eckhart).

Les archives des Loges sont une mine. Le nom des participants, leurs « travaux », leur cheminement, tout est conservé. Mettre la main sur de tels organigrammes, d’organisations désormais reconnues comme ennemies du Reich était une bonne affaire. Les nazis ne s’en sont pas privés. En France occupée et ailleurs, ils ont continué à collecter ce genre de documents.

Dès 1933 Himmler cherche à mettre main basse sur ces documents permettant de tracer des « opposants idéologiques ». Résultat, presque tout le monde se barre. Et certains font de la résistance au péril de leur vie.

Chez les bolcheviques :

Le sort des archives volées est tumultueux et les bolcheviques s’en emparent à la fin de la guerre.

Choyée au début, la FM soviétique ne fera pas de vieux os. Acte de décès : 1918 !

Le documentaire montre leur long chemin et le travail difficile pour les restituer à leurs propriétaires après la chute du mur en particulier. En 2000 on obtient de résultats. Mais tout ne semble pas là.

Ces archives ne relatent pas seulement la FM de l’époque, mais elles contiennent des documents inestimables des débuts réels. Des manuscrits que l’on croyait disparu à jamais et dont les frères du vingtième siècle n’avaient sans doute pas la pleine connaissance.