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Comme vous pouvez le constater, je vous épargne le titre complet « L’ombre d’un doute, La vérité sur la mort de Raspoutine »

Il y a pour cela une bonne raison. Cet exercice de vulgarisation fait manifestement de la retape avec son grandiloquent « la vérité sur… ». Ce n’est pas la première fois que l’on prend l’émission en flagrant délit. Je vous incite à voir par exemple ce lien pour comprendre de quoi il s’agit : ombre-dun-doute-critique-methode-ferrand

L’Ombre d’un doute est une émission largement contestée par les experts. Ce sont généralement de petites histoires et buzz qui n’impliquent que les « people » de l’époque étudiée. Implicitement, on nous fait comprendre que le monde ne peut être régi que par les célébrités.

Le choix du sujet est déjà un indice de cette volonté d’utiliser des pseudo-mystères avec des personnalités discutables.

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Ferrand, je vais te faire honte, en brandissant devant toi, les vieux Belphégor de la télévision :

Ta caméra qui explore le temps, a un tout petit objectif. On n’est décidément pas chez les Stellio Lorenzi, André Castelot et Alain Decaux ; tous décédés à présent. D’ailleurs à part quelques vieux schnocks comme moi, ces pointures de l’histoire sont inconnus ou oubliés, pour la majeure partie de la population. Et bien que leurs émissions aient aussi porté des titres ravageurs, pour le contenu c’était une autre “nourriture” de l’esprit, que tes mauvaises sucreries.

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Ici ce Rasp(o)utin(e) tient davantage de la chanson légère disco de Boney M, que d’une étude sérieuse.

En cela, il y a un peu de ce Raspoutine là, dans Franck Ferrand, ce dandy un peu trop lissé. Les deux personnes ayant des dents qui rayent le parquet et pas trop de scrupule à entortiller la « vérité ». Leur poudre de Perlinpinpin faisant le reste.

Il faut quand même une heure trente pour venir à bout de l’énigme supposée de la mort du faux prophète. Alors qu’on n’apprend rien de nouveau. Tout est dit en quelques paragraphes sur des récits sérieux que vous trouverez ici ou là.

La conspiration chez le prince Félix Ioussoupov
L’interversion probables des rôles de chacun afin de ne pas mettre en danger la réputation des acteurs principaux
La très probable défection du médecin chargé du poison (ce qui donnera la légende d’un Raspoutine super-homme, insensible au cyanure… alors qu’il n’y a pas de cyanure)
Les coups de pistolet dont un fatal.
La dérive du corps dans la Neva (Saint-Pétersbourg)…

Où se cache donc le mystère là dedans ? La vérité est archi-connue depuis fort longtemps. Arrête Ferrand, de jouer à l’étonné !

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Que Michel de Grèce se prête à cela, c’est normal. C’est quasi son gagne-pain. Ce prince déchu est à présent réduit à être une sorte d’écrivain ou à s’impliquer dans des « causes », comme n’importe quelle vedette éphèmère.

C’est à peu près la même chose pour Jean des Cars, avec sa dynastie à lui, puisqu’il est le fils de Guy des Cars. Mais qui lit les livres de gare de Jean des Cars ?

La qualité se dégradant à chaque génération, il ne leur reste plus qu’à se mettre en scène à toutes occasions.

Par contre, c’est une mauvaise surprise que de trouver là Hélène Carrère d’Encausse. La pauvre avait mieux à faire avant son décès (2023). Mais bon, en creusant on constate que c’est un personnage discuté et non linéaire. Mais on peut pardonner beaucoup à cette grande résistante… à l’écriture inclusive et à la féminisation du masculin-neutre.

Une constante à ces trois là, c’est de se faire filmer dans des intérieurs encore plus aristocratiques que bourgeois. On s’attendrait presque à ce qu’il y ait sur un guéridon, une Sainte Châsse en or et pierres précieuses, contenant des reliques de leurs prédécesseurs. Un orteil de Romanov pour l’un et un poil de nez du des Cars précédent pour l’autre. Pour Hélène, vous chercherez vous même du côté des Zourabichvili en Géorgie.

Ferrand aime bien aussi se la jouer dans des grands salons richement décorés.

Cela en dit sans doute long. Surtout si l’on considére que les vrais savants sont en général présentés sur le terrain et de manière bien plus modeste. Pas qu’il faille jouer l’ascèse, mais parce que le fond prime sur la forme. Je sais bien que le décor ne fait pas le moine, mais quand même. Moins il y a de culture et plus on veille à soigner ses arrières (plans) ?

Ra, Ra, Rasputin

Lover of the Russian Queen

There was a cat that really was gone

Ra, Ra, Rasputin

Russia’s greatest love machine

It was a shame how he carried on