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On se demande toujours si ces documentaires ne sont pas des publi-reportages. En tout cas, les auteurs ne massacrent pas la marque, et on peut même dire qu’ils sont très indulgents voire flatteurs. Ils minimisent les sujets qui fâchent.

Philips a connu des hauts stratosphériques et des bas abyssaux. Mais actuellement, si l’on en croit l’exposé, elle aurait parfaitement remontée la pente et serait florissante. On se réjouit pour la firme si cela est la conséquence de vrais progrès et non qu’il se s’agit pas d’une mascarade dûe à l’augmentation des budgets publicitaires. Le poste recherche et développement peut cacher bien des choses.

Philips est une des gloires des Pays-Bas. Elle n’efface pas la poussée artistique extraordinaire dite de l’Âge d’or de la peinture néerlandaise, mais la complète, en montrant qu’il y a dans ce peuple libéré de l’invention, du génie et du travail. Bel exemple pour l’humanité.

Les premières obsessions des chercheurs talentueux Philips, furent les rayons lumineux, les rayons X, le laser et les ondes sous toutes leurs formes. Cela donne des instruments d’éclairages, des appareils de radiographie et autres systèmes d’imagerie médicale, des tubes électroniques.

Et une diversification heureuse se fera vers le grand public. Des radios, des télévisions, des disques optiques LaserVision (que j’ai possédé), du Compact Disc (que tout le monde a possédé, mais dont j’ai eu un des premiers lecteurs dès son lancement en 1983). Et aussi des machines à laver et tout l’électro-ménager possible. L’image de marque était au zénith.

Mais Philips, trop sûr de lui, n’a pas vu venir la concurrence. L‘entrprise s’est plantée en continuant à privilégier le cathodique, en dépit du bon sens.

Le documentaire nous rassure (hum), la marque s’est recentrée sur le diagnostic médical et autres niches fructueuses et y aurait gardé de belles positions.

Je ne sais pas de quand date ce reportage flatteur, mais je n’ai pas entendu parler des déboires actuels. Sur l’exercice 2022, le bénéfice disparaît et la société se met à nouveau à avoir des pertes colossales. Un peu vite ce titre affirmatif : “Philips, Transformation réussie” – j’y mets un “?”, c’est plus raisonnable.

Face à cela, des parties du documentaire paraissent assez risibles, comme pour cet intervenant du siège de la marque, qui se félicite d’avoir mis en place un système d’objets dans des tiroirs qui permettrait en les assemblant d’obtenir une meilleure inventivité. “ToolKit, pensez avec vos mains” – Ou ce « savant fou » dont l’atelier ne paraît pas digne des plus grandes inventions. l’exercice « Philips pour les nuls » a de sérieuses limites. Et il ne faudrait pas nous prendre pour des poires.

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Et les sites foireux du Net qui squattent les premières places sur Google, répètent tous en coeur, le même barratin sans apporter la moindre plus-value – et il faudrait payer pour voir… du vide – mais s’ils s’en tiennent là, c’est qu’eux ne l’ont pas vu… le documentaire. Qu’on arrête de nous enfumer.

« Enquête sur la manière dont Philips, géant de la technologie néerlandais longtemps spécialisé dans l’éclairage, s’est réinventé pour rester au sommet. »