The Doors. Isle of Wight Festival 1970. 8/10

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Ils ont osé la poésie !

C’est tout bonnement le dernier concert filmé du groupe, mais aussi le meilleur des Doors (Les Portes de la perception). Chacun des musiciens qui se sont exprimés en témoigne. Une heure de bonheur et de dépaysement poétique, devant un parterre de 600.000 personnes.

Cela se passe un an avant la mort de Morrison à Paris et donc chaque interprétation revêt une importance particulière.

Selon les critères actuels, c’est filmé de manière limite, le groupe ayant oublié que l’éclairage de la scène leur incombait. Mais cette granularité rajoute à la poésie de la chose. Le son qui n’était déjà pas mauvais en son temps, a été ressuscité en 5.1 et autre standard actuel.

On en parlait de ces festivals de l’île de Wight. Le bouche à oreille fonctionnait à plein tube. Et personne ne remettait en cause l’ordre tacite de s’y rendre, en cette période de vacances. En ce temps là la confiance régnait. Et ceux qui ont « marché » n’ont pas été déçus. Ces anciens combattants peuvent rajouter cela à leur boutonnière à côté de l’effigie de Woodstock par exemple. Le « buzz » « île de Wight » valait comme « Ibiza », « Goa », « Katmandou », « Formentera » etc

Ils sont passés très tard, à 2h du matin.

“Light My Fire” (14 mn), “When The Music’s Over” (14 mn) et “The End”, n’ont jamais été portés aussi haut. Au respect scrupuleux de ces musiques abouties, se rajoutent quelques « cadences », comme on dit en musique classique. They could get higner and higher…

Les critiques bêbêtes se jettent sur le dernier morceau « The End » en medley (18 mn), car il est facile d’en faire l’annonce de la fin d’une certaine époque et de celle du groupe. C’est être aveugle sur la force intrinsèque et intemporelle de ce morceau.

Ce qui frappe, c’est l’incroyable cohésion et complémentarité dans le groupe. Alors que dans la pop on ne cesse de parler des rivalités internes. Ici, un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Ce qui sera démontré à la mort du chanteur.

John Densmore fournit une base solide à l’ensemble avec ses percussions. Ray Manzarek édifie des temples mythologiques et de magnifiques cathédrales sonores avec ses claviers. Robby Krieger parcourt ces constrictions avec sa guitare électrique. Et le King Snake, le Nabi aux yeux fermés, Jim Morrison insuffle le divin. Difficile de ne pas être lyrique et chacun ira de sa métaphore.

https://en.wikipedia.org/wiki/Live_at_the_Isle_of_Wight_Festival_1970_(The_Doors_album)

https://fr.wikipedia.org/wiki/The_Doors

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ray_Manzarek

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