Transformers 1 (2007) 7/10 Analyse 2

Temps de lecture : 4 minutes

Pourquoi ne pas tenter un « second look », quand on se fait à nouveau attraper par un film ?

Ce film est chatoyant. La richesse des images oblige à écarquiller les yeux en permanence. On se laisse facilement piègé.

La première partie est vraiment bien conçue et divertissante. Les choses se gâtent sérieusement par la suite. Faute d’idées, on retombe alors sur la classique SF de baston cosmique, plein de bruit et de fureur.

Les atouts du début :

Le film vient à point nommé pour revisiter l’improbable et l’imaginaire. On peut remercier pour cela les vrais geeks qui sont à la manette. Ils ont permis de matérialiser des rêves de jeunesse, grâce à ces audacieuses images de synthèse.

En 2007 on sait y faire avec la 3D. On arrive maintenant à donner à ces constructions exubérantes des aspects très naturels.

On est loin de l’âge de pierre des Pac-Man. Quel chemin parcouru ! Pour la génération 2007, ce genre d’œuvres valident autant la science et que leurs nouvelles visions. A part que ces machins ne sont pas réels. Mais on l’oublie vite.

Mais ce n’est pas tout, si on veut l’emporter. Car sur ce terrain il y a de nombreux studios qui se pressent. Il faut désormais mettre bien plus dans la balance.

On y rajoute un humour savamment décalé, avec de nombreuses allusions parodiques. Il faut faire bien attention de ne pas verser pour autant dans le burlesque ou l’irrespect. La technicité DreamWorks doit rester au centre.

Il est toujours intéressant de mettre un contrepoint dans le jeu. Une partie des personnages doit rester dans le doute. Cela valorise ceux qui pensent être « conscients », comme les spectateurs qui finissent à croire que ces entités de métal sont animés, voire vivantes.

C’est l’acteur Shia LaBeouf, connu pour son humour, qui est chargé de faire le clown en mode mineur.

  • Dans la vraie vie cet acteur promis à un bel avenir, se prendra les pieds dans le tapis. Finalement ce n’est pas tout à fait le gentil espéré.

Les préoccupations de son jeune personnage sont on ne peut plus classiques et modestes. Il s’agit d’avoir enfin sa première bagnole pour faire tomber ces demoiselles. Obtenir la vieille Camaro en question n’est pas une mince affaire. Et elle se révèle pleine de surprises. C’est une Christine en plus gentil.

Un concours de circonstance fait qu’il peut espérer séduire bien plus haut qu’il l’espérait. La jeune princesse inaccessible est Megan Fox. Il finit par entrer dans sa zone de confiance, en grande partie par sa familiarité avec des robots grands comme des immeubles. Cela aide.

La citrouille vieille Camaro défoncée, avec les plans Bullitt (1968) se transforme en carrosse Camaro dernier cri, bien plus apte au combat.

Comme on s’adresse d’abord aux enfants de ce siècle, on joue toutes les gammes qu’ils connaissent déjà, tout en déplaçant suffisamment haut la musique pour que cela retienne leur attention.

On détourne un malheureux poste de radio pour en faire un transformer dernier modèle.

Mais on maîtrise aussi le langage Geek, l’Ebay, le Nokia et tout un nouveau folklore qui ne signifie à peu près rien pour le grand nombre, mais fait illusion.

  • L’analyse de Fourier cela fait toujours joli, même s’il me semblait que cela s’appliquait à la reconnaissance des formes et non pas encore à la dératisation de botnets (*).
  • Les ordinateurs à ADN dont on cause ici restent un mystère pour moi (**)

Les séquences classiques des films, qui sont à cheval sur le siècle précédent, sont détournées ; mais juste ce qu’il faut. On y met donc de belles incises de type Tempête du désert (1991), des salles de commande stratégiques (de tous les films d’action depuis… tout le temps), le Pentagone (11 septembre 2001)…

Il y a aussi les G.I. sur place, le FBI, le service 7, qui pour une fois sont démunis et qui ont donc besoin du petit Shia pour avancer. Cette mise en défaut (passagère) est audacieuse pour les USA où c’est d’habitude la cavalerie bleue qui vient sauver les citoyens menacés.

Les plus gentils monstres de métal sont humanisés. Ils ont des doutes, des scrupules et des états d’âme. Ils parlent comme sur Internet. C’est là qu’ils ont appris notre langue (on parle tous l’amerlo). Ils sont tout aussi imposants que dans Pacific Rim mais bien plus mobiles que ces inventions présumées japonaises, nananère ! Et même si par leur poids ils endommagent la pelouse des honnêtes citoyens, ils savent être serviables et prévenants. Ils peuvent pisser sur les gêneurs. Ils appellent cela « la vidange ». Je parle là des gentils.

  • Il faudra revoir ton « logiciel » sur la robotique, feu Isaac Asimov.

L’humour se cache aussi dans le détail. Comme pour cette vulgaire vieille paire de lunettes cassée qui permettra de sauver le monde et qui est à la base de toute l’aventure.

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Pourquoi ne pas tenter un « second look », quand on se fait à nouveau attraper par un film ? Vous remarquerez que j’ai sérieusement gonflé la note dans cette analyse plus récente – Mais ce nouveau 7/10 ne concerne que la première partie du film (7/10 + 3/10 donne 5/10) – L’ancienne version est ici => https://librecritique.fr/transformers-2007-5-10-dreamworks/

(*) et pourtant si ! https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01274007/document

(**) c’est bien moi qui retarde ! https://fr.wikipedia.org/wiki/Ordinateur_%C3%A0_ADN

https://fr.wikipedia.org/wiki/Transformers_(film)

Megan Fox
Peter Cullen
Shia LaBeouf
Jon Voight
John Turturro
Josh Duhamel

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