Vanity Fair Confidential. Gail et Robert Bierenbaum. Meurtre sans corps. Chirurgien psychopathe. 8/10

Temps de lecture : 3 minutes

Gail Katz Bierenbaum a disparu en laissant ses affaires, dont son sac à main. Et très rapidement la police ne sait plus quoi faire. Le background est lourd, son couple bat totalement de l’aile et elle a des amants.

Son mari Robert est un éminent praticien de chirurgie esthétique. En raison de profondes lacunes voire de mensonges dans son récit, il sera jugé… 15 ans après. Et ce en l’absence de preuves directes. Il endurera ces preuves circonstancielles qui font frémir l’accusation. Tant ils ont peur que le suspect en réchappe.

Parmi les faiblesses incriminantes, il y a une tentative d’étranglement du mari sur sa femme, des violences consignées dans une main-courante et une ténébreuse affaire d’avion qu’il pilotait le jour du meurtre. Un avion loué pour la circonstance avec un sans doute un chargement, dont il s’est débarrassé en vol. Il n’a jamais fait état de ce très étrange voyage. Cela a été découvert bien plus tard. De plus, il avait un mobile, il avait de la rancune… et pas d’alibi sérieux.

Le confrère était « dérangé ». Ce médecin glorieux a été qualifié de psychopathe violent et narcissique par le Dr Stone qui accompagnait professionnellement le couple déstructuré. Au moment de l’adolescence il aurait été perturbé par l’usage du LSD et de la cocaïne. Oups. Plus récemment il a tué délibérément un pauvre chat. Un jeffrey-dahmer à un coup ?

Il y a aussi l’intime conviction de la famille Katz, les parents de la victime et ce dès la première heure. Vu le feedback qu’ils en avaient, Robert était « forcément » le coupable puisqu’il avait menacé leur fille à plusieurs reprises. Elle leur avait clairement dit qu’elle avait peur d’y passer. La haine est montée entre les deux familles.

Un thérapeute aurait même fait signer une décharge à la future victime, dans la mesure où elle ne demandait pas l’éloignement avec son dangereux mari. On est manifestement pas dans des suppositions mais dans du lourd.

Un chirurgien est sans doute le mieux placé pour découper un cadavre en petits morceaux transportables.

Finalement un torse seul sans tête qui aurait permis de l’identifier à vue, a été retrouvé à proximité d’une berge. On a cru pendant longtemps que c’était Gail, mais l’ADN a prouvé le contraire par la suite.

Le cold case a été réchauffé, principalement en raison d’histoires très bizarres et changeantes que le toubib racontait à ces nouvelles « amies » sur la disparition non élucidée.

Ah oui, j’allais oublier le gars a été condamné.

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Comme je l’ai déjà écrit ailleurs :

Vanity Fair est un magazine luxueux qui a toujours privilégié une excellente présentation. Ses managers ont su prendre les bons tournants. Ils ont senti le vent tourner alors que leur public se détournait de ce genre de publication et leur préférait ce dont on pouvait disposer sur le Net. Contrairement à d’autres ils ne se sont pas cramponner alors qu’ils étaient au bord du gouffre. Ils se sont habilement diversifiés.

En 2013 ils ont mis au point, Investigation Discovery for Vanity Fair Confidential. Une série documentaire léchée qui ne lésine pas sur les moyens et où les reporters du groupe s’engagent. Comme tout ce qui tente d’aller au plus haut, ils se sont pris quelques gamelles tout de même. Les quérulents processifs ne s’intéressant qu’aux plus gros.

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Laissez tomber tous ces médias numériques qui squattent les premières places Google, alors que leur accès est payant et qu’ils n’ont rien à dire. Ils se recopient l’un l’autre, toujours les mêmes quelques lignes – vous avez manifestement à faire à un robot imbécile ! Effrayant et déshonorant pour notre éminent moteur de recherche. Allez plutôt sur notre site sans pub, bénévole et informatif.

– Le plus exhaustif dit ce qui suit :

« Gail Katz-Bierenbaum, une jeune New-Yorkaise, quitte son appartement un matin du mois de juillet pour ne plus réapparaître. Robert, son mari, affirme aux enquêteurs que son épouse s’est probablement suicidée, mais la famille de Gail est persuadée que Robert l’a assassinée. Mais comment le confondre sans corps, ni témoin, ni aucune preuve matérielle ? »

https://archive.vanityfair.com/article/2000/9/intimations-of-murder

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