Voiture, alternative au vélo. Vérité maudite. Voleurs typés. Giec perdu. 7/10

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Politique et sociétal :

Ne serait-il pas trop tard pour une alternative crédible au vélo, puisqu’on a fait la chasse aux autos ? On a tend blablater sur les « méchants » consommateurs d’énergie fossile, courbes du Giec à l’appui, qu’on aurait du mal à faire machine arrière sans passer pour des clowns. Le cercle vicieux s’est refermé. On s’en mordra sans doute les doigts.

Le reportage se tait pudiquement sur l’origine de ces voleurs. Mais au-delà de la caméra floutée, on entend les accents étrangers. Il existe de véritables bandes venues de Roumanie ou d’ailleurs, dont la Moldavie, qui passent leur temps à organiser à grande échelle ce genre de vol. Mais à plus petit échelle on trouve quelques chômeurs étrangers, des immigrés se font des petits sous, voire des gros sous, avec ça. Il y a pas mal de désœuvrés en maraude. Et ce matériel est accessible, car il est dans la rue, sur les trottoirs, devant leurs yeux. Pour tout ce petit monde, c’est relativement facile et ça rapporte gros. On parle là de vélos à 4000 € !

On ne peut que constater à nouveau que les Belges sont de belles et sympathiques personnes.

  • Et je ne dis pas cela « uniquement » parce que mon plus jeune fils réside là bas 😉 et qu’il circule en vélo le plus souvent.

Dommage qu’il leur arrive de telle tuile. Il s’agirait de nos écolos parisiens haineux et forcenés, je serais moins indulgent.

  • Il y a quand même quelque chose de suspect dans ce retour à ce moyen de locomotion primitive. Les Chinois ont mis des décennies avant de s’en débarrasser. Enfin ils peuvent avoir une mobilité efficace rapide. Et nous on fait tout le contraire. Les arguties de l’écologie ne sont pas si crédibles que ça, mais cette critique de fond qu’il faudrait faire, n’a pas sa place ici. On la fera dans une autre chronique.

Les bobos sont séduisants dans un monde « enchanté ». Par leur combat, ils incarnent « le chevaleresque ». Une vertu totalement liée à notre civilisation et que l’on croyait sacrifiée, en raison du principe de l’égalitarisme absolutiste. Cette néo-aristocratie des « petits-bourgeois culturels » est un contre-sens dans une société totalement relativiste (tout se vaut). Mais comme jadis, avec la nomenklatura des commissaires du peuple, des « secrétaires généraux », il y a toujours des égo-égaux qui se distinguent parmi les égalitaires.

Qu’importe qu’ils aient raison ou nous, puisqu’ils font rêver.

Sauf lorsqu’ils ont de triste mine, en découvrant le principe de réalité.

Ils ont pensé avoir découvert la roue (de vélo). Et là, ils commencent à se rendre compte de plus en plus, que ce n’est pas la panacée. Ces cigales qui ont chanté tout l’été et se trouvent bien dépourvues quand la bise, la pluie, la neige, leur tombent sur le coin du nez, alors qu’ils pédalent.

Faire leurs courses à vélo n’est pas l’idéal. Et c’est sûr qu’ils consomment moins de ce fait.

  • Mais se nourrir de salades nécessite plus de poids pour un équivalent calorique carnivore. Les homo-sapiens des débuts, ont vu leur taille se réduire en se nourrissant par l’agriculture au détriment de l’alimentation carnée. C’est un fait.

Et maintenant ces vélos sont volés. Est-ce que au-delà des dogmes, ceci permettrait de réfléchir de manière plus vaste au problème de la mobilité ? Cette mobilité est un acquis qui a eu beaucoup de mal à se mettre en place. Et c’est vrai que les énergies fossiles ont été déterminantes.

Autant le dire clairement, elles sont à la base d’une énorme évolution positive de la société ou plutôt de la civilisation. Grâce à elle et à d’autres découvertes, dont les OGM qui sont tant conspués, la famine a largement reculé et la qualité de vie a sérieusement augmenté. Il va falloir trouver des accommodements intelligents, car l’homme reste au centre de nos préoccupations. Il n’est pas un coupable qui doit être jugé au tribunal Disneyland par d’autres espèces, mais celui qui doit trouver des solutions qui lui conviennent à lui.

Fort heureusement, les menaces apocalyptiques ne suffisent plus à nous effrayer. Des cycles de forts aléas climatiques ont toujours existé. Mais l’homme a su évoluer et s’adapter. On voit ça dans le le sort des habitants de l’île de Pâques, dont l’idéologie voulait en faire un martyr de la déforestation. Alors qu’il a su s’adapter à ces nouvelles conditions.

Mais encore faut-il savoir innover et créer ; des objectifs qui sont très éloignés de nos paresseux décroissants, qui en bons fonctionnaires de leur idéologie, aspirent plutôt à la « retraite » éternelle ; telle qu’ils l’envisage avec leur vision « concombre » de la fin de l’histoire. Soit des lendemains qui chantent, soit un paradis retrouvé avec des fruits en or à portée de main dans le jardin des Hespérides, avec ou sans les vierges Houri.

Il n’y a pas de guerre de positions philosophiques à mener. Nous sommes tous dans le même bateau. Nous n’avons pas à vouloir la mort de ceux qui ont des idées opposées. Il faut trouver des solutions mais qui ne peuvent en aucun cas est totalement monomaniaques et manichéennes.

On peut entendre les arguments de part et d’autre. On peut trouver des compromis.

Le terme de « bobo » s’efface au profit de celui de « petit bourgeois culturel ». Il faut comprendre ce concept, qui n’est pas forcément méprisant, mais descriptif.

On peut comprendre, dans nos sociétés menacées, ce besoin de se recroqueviller sur des petites communautés bien protégées dans lesquelles, on se sent bien.

Il n’y a pas de mal à ça, c’est un peu le retour au cocon familial. Une nostalgie en quelque sorte. Mais il ne faut pas étendre à l’infini ce modèle, qui se veut universel. Il n’est pas efficace à l’échelle d’une société ou d’une civilisation. C’est uniquement une optique de petit château-fort douillet et défensif.

Il faut le reconnaître le monde est dangereux en soi, l’homme est un loup pour l’homme et les bisounours se font manger à la fin. Qui les écoute lorsqu’ils cuisent aux enfers et qu’ils se contentent pourtant d’ ânonner leurs mantras, comme quoi ils sont pour la paix, contre le cancer, pour la biodiversité, pour le rétablissement climatique, et toutes ces fantasmes de blondes et blondinets.

Épisode précédent : Vol de vélos, fléau hors contrôle. Belgique, ministres qui pédalent. 8/10

Tout premier épisode ici : Mobilité malheureuse, vélos volés, panique des ministres belges. La politique déraille. 7/10

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