Voleur et Voleuse / Ladro lui, ladra lei n’est pas un très bon film. La présence de Alberto Sordi et de Sylva Koscina ne le sauve pas.
D’abord le scénario est écartelé. Sordi faisant un film comique alors que Koscina fait un film romantique. Cela ne colle pas. On a l’impression qu’ils tirent chacun du côté opposé.
On note un seul point de rencontre, lorsque Sordi tente de faire chanter tous les anciens employeurs de Koscina qui ont eu la main leste ou qui ont fait des propositions salaces.
C’est fastidieux. Et le multi-récidiviste joué par Sordi est loin de parvenir à ses fins. Ces petites combines ne sont pas si rigolotes que cela. Pour le côté comédie, c’est raté. On peut juste saluer le retour triomphal de Sordi en prison ; sa vraie maison.
Luigi Zampa oriente le long-métrage vers une franche bluette où la belle, après avoir tâté de l’arnaque avec Sordi, rentre dans le droit chemin. Pour parfaire ce scénario digne d’un épisode de « Nous Deux », la tant désirée Koscina rejoint un beau Ken, qui est forcément le seul amour de sa vie. En plus il a une situation.
La yougoslave Silva Košćina sait se mettre en valeur, si on lui en donne l’occasion. Comme l’a prouvé sa participation à Juliette des esprits ou dans michel strogoff en vamp gitane. L’erreur de Zampa est d’avoir voulu en faire une naïve rangée, seulement agitée par l’idée d’une belle fin matrimoniale. On est tenté de voir en elle, la future Mama, abîmée par les ménages, avec 10 gosses et des bassines débordantes de spaghetti.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Voleur_et_Voleuse
