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Voitures dites de collection : alors que tout s’acharne sur la bagnole, il est encore bon de pouvoir humer “l’essence” de ces vénérables ancêtres. Ces vieilles amours sont sans doute plus intimement liées aux anciennes générations. En ce qui me concerne, c’était une de mes fascinations d’adolescent, que de feuilleter les magasines où trônaient les « déesses » Lamborghini, Ferrari, De Tomaso, Maserati… plutôt que les LUI et autres univers fantasmatiques sur papier glacé. “Les voitures sont tellement bon, alors que les brigitte bardot sont perrrissssssables !” – le recul du temps nous l’a prouvé.

D’autres marques étaient trop exotiques pour qu’on les croit réelles.

Lorsqu’on avait la chance d’en voir une en vrai, on était bêtement en admiration avec le dernier repère du compteur (le frisson commençait à 260 km/h)

On appréciait les petits détours de Fiat et Citroën lors de leur alliance fugace avec les grands maîtres italiens. La géniale SM à moteur Maserati dont mon père avait un des premiers exemplaires et que je me suis cru bon d’acheter des décennies après, sans avoir compris le manque de fiabilité des rescapées du moment. Et on se souvient avec émotion de la jadis accessible Fiat Dino à moteur Ferrari.

A part la SM, j’ai eu quelques voitures italiennes, dont une Maserati 3200 GT qui est toujours là avec ses problèmes. On s’attache à ces « êtres » qui nous font souffrir. A noter aussi un spider sur la base Alfa Romeo Brera. Une autre alfa coupé est passée jadis dans mes mains. Et une Fiat 500 récente bien entendu. Une petite carriole attachante bien que bruyante et peu adaptée aux grandes distances. Et il faut reconnaître que le plus souvent c’est l’esthétique qui m’a piégé.
Et je fais toujours partie de ces idiots éblouis du moment, qui s’arrêtent pour s’émerveiller au passage de ces anciens bolides. Et à Mulhouse près du Musée national de l’Automobile, on est bien servi.
La vitesse, l’accélération, la distance sont des indices de liberté. Et il faudra désormais se bagarrer pour conserver ces conquêtes humaines car de nouveaux “prophètes” cherchent à nous recroqueviller dans un minuscule monde décroissant et en “circuit court”. Leur façon a eux de montrer leur pouvoir. L’empêchement de le mobilité remplacant celui du sexe ou des tabous alimentaires des anciennes religions. Ces obscurantistes demeurés sont bien ingrats avec ces énergies fossiles qui ont tant fait progresser le monde. Le globe chauffe, soit. Mais ce n’est pas la faute des petites niches auto de luxe. Leurs ruminants végétariens font bien plus de dégâts en pétant.
Cependant, ma foi est ébranlée depuis que je sais que des électriques ont de meilleures accélérations que ces V12, voire V8 rugissants. Mon dieu, tu nous as abandonné. A quoi croire maintenant ?

Cette réflexion est partie après avoir visionné un documentaire nostalgique. voir ce lien : Grandes heures de l’automobile italienne. Bon documentaire. Le Tone, journaliste clown inutile. 8/10