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Dès le titre, on voit bien l’intention flatteuse, avec cette résonance voulue quant aux Grandes Heures du duc de Berry, dont on connaît les enluminures majestueuses. Un expert d’Artcurial conforte la métaphore en qualifiant certains modèles de voitures mythiques, d’œuvres d’art au sens propre. Et c’est en effet une forme d’art “cinétique”.

A noter qu’une des branches qui montent, de cette célèbre maison de ventes aux enchères, est d’ailleurs dédiée aux autos de collection : artcurial-motorcars. Et elle prospère. Bien sûr les tableaux des grands peintres sont plus élitistes que ces modèles sur roues, dont on a mis “en circulation” des milliers de copies. Mais cette diversification est de meilleur goût que celle qui consiste à vendre les slips de Michael Jackson, la brosse à dent de Pavarotti ou la moustache d’Hitler.

Cette page est associée à celle-ci : Cause animale, cause automobile. Progrès et mobilité. Religion de l’immobilisme, obscurantisme décroissant. 7/10

Cause animale, cause automobile. Progrès et mobilité. Religion de l’immobilisme, obscurantisme décroissant. 7/10

Le cinéma renforçait notre fort penchant pour les « super cars », comme avec la Maserati Ghibli conduite par le Condottiere Maurice Ronet dans La Piscine (film). On était là dans la stratosphère. Mais bien d’autres modèles de renom ont transité dans des films plus ou moins bons. J’ai redécouvert l’incroyable Lamborghini Espada dans le-mouton-enrage. La Jane Birkin de l’époque était encore regardable, le film moins. Et le « coup de tonnerre dans un ciel serein » que fut la Lamborghini Miura, est une des rares choses à sauver du film Le professeur (1972), si l’on excepte le trio de choc, Lea Massari, Sonia Petrovna, Alida Valli (Alida Maria Laura Altenburger von Markenstein und Frauenberg).

Nous étions moins enclin à nous enthousiasmer pour celles qui étaient devenues passablement roturières, comme ces Alfa Romeo, Abarth, Lancia, dont on ne connaissait pas trop la gloire passée.

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Le documentaire retrace le catéchisme de toutes ces marques et bien d’autres, sans occulter les compromissions de certains capitaines ou généraux d’industrie. D’abord les petites séries, puis l’abattage à la chaîne, la dernière guerre qui a fait la prospérité d’un Fiat/Giovanni Agnelli devenu marchand de canons, les nombreuses fusions, les nombreux divorces, les enterrements de marques et leur résurrection… Tout est balayé et bien balayé.

Nicolas Schumacher a fait du bon boulot. Mais je ne vois pas trop la plus-value de ce journaliste Le Tone. Il n’apporte rien de transcendant avec son « humour » basique et clownesque, et ses étonnements forcés. Ce ne sont que des lieux communs. D’ailleurs il ne sévit pas que là, il contribue aussi à affadir la version française de Top Gear, ce qui est bien plus grave. J’espère pour lui qu’il fasse mieux en musique, son autre « métier ». Malgré ce pitre, je me sens obligé de mettre un 8/10.

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Fuyez les sites qui essayent de vous faire saliver avec ce qui commence toujours par la même phrase « Fiat, Ferrari, Alfa Romeo, Maserati, Lamborghini, Lancia… Les voitures italiennes ont un charme particulier et … » c’est du toc payant. Il n’y a pratiquement rien derrière cette façade répétitive. Et dire que Google continue à mettre en avant ces arnaques (moyennant rétribution bien sûr)

Vous noterez également la flemmardise des paraphrases : « Fiat, Ferrari, Alfa Romeo, Maserati, Lamborghini, Lancia : le journaliste Le Tone raconte l’histoire des voitures italiennes, au charme si particulier. » – ceux là aussi ne se sont pas donnés la peine de réellement visionner ce dont ils causent.