Ce titre c’est du toc. Il n’y a pas plus de Révélations monumentales que de beurre en branche dans ce documentaire ultra délayé. Ce qu’il y a de « monumental » c’est le foutage de gueule.
J’ai déjà eu l’occasion de malmener cette série aux procédés de racolage regrettables. S’abriter devant des cautions scientifiques mal cernées, pour vendre sa piètre camelote, doit être épinglé.
Mais aucun critique ne le fait. Ou bien ils sont tétanisés quand on brandit le terme « culture ». Ou bien ils se contentent de recopier le petit paragraphe que leur fournit la production. Ce qui est malheureusement encouragé par le hit-parade Google qui privilégie ces sites payants robotisés sans véritable contenu.
– Voici un exemple de ceux qui tombent dans le panneau et qui en rajoutent même une couche quand à ses faux secrets :
« Grâce aux images satellites et aériennes et grâce aux observations à la surface, ce documentaire lève le voile sur les secrets du Machu Picchu… »
– Voilà un exemple de paragraphe prédigéré que l’on retrouve sur de nombreux sites bidon :
« Érigée à 2430 m d’altitude, au cœur des Andes péruviennes, la cité du Machu Picchu demeure aux yeux de beaucoup la création urbaine la plus … »
La plupart des « révélations » du documentaire, sont en fait des découvertes faites il y a bien longtemps. A une époque ou les drones n’étaient pas encore utilisés.
La « scénarisation » qu’on observe a de quoi faire hurler de rire. On nous bassine en long et en large sur des drones sophistiqués, sans trop nous convaincre sur leur plus-value. Puis on arrive à des terrasses situées tout prêt du fleuve que l’on fait mine de découvrir. C’est du pipeau puissance dix.
Tout est du même tonneau. En réalité le commentaire nous déverse la même « information » jusqu’à plus soif, sous tous les angles mais sans aucun approfondissement. Le procédé est minable.
Que le complexe Machu Picchu soit plus vaste que le petit périmètre visité par les touristes fatigués, tout le monde le sait. Qu’il y ait encore des choses à découvrir, c’est le propre des sites archéologiques encore peu explorés. Qu’il soit situé dans une boucle de l’Urubamba, on s’en est rendu compte. Qu’il y ait des observatoires et un système menant l’eau, cela tombe sous le sens. Un étudiant en archéologie première année, comprend immédiatement cela. Le pont de l’Inca est connu de longue date, tu parles d’une révélation ! On se fiche de qui ?
Aucune « Révélations Monumentales » dans ce piètre exercice. Pourtant il y a bien des aspects méritants des éclairages nouveaux.
Moi-même, n’étant pas un savant dans ce domaine, j’ai vu toutes ces « découvertes », qui sont juste sous le nez des visiteurs, il y a déjà de nombreuses décennies. Vous ne me croyez pas ? Regardez cette fiction le-secret-des-incas de 1954 avec charlton-heston et yma-sumac . Vous en apprendrez plus. C’est un comble.
On nous prend vraiment pour des imbéciles. Et il n’y a pas beaucoup de critiques sérieux de ces émissions pour défendre les vraies reportages culturels.
Pachacútec et Hiram Bingham doivent se retourner dans leur tombe.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Machu_Picchu
