Misère, misère ! J’avais tellement apprécié Cléo de 5 à 7, cette perle pour cinéphiles. Sans doute même un peu trop, car ceux à qui je l’ai conseillé ont montré bien moins d’enthousiasme.
Et voilà que je tombe sur ce travail médiocre de la même Agnès Varda, Les Cent et Une Nuits de Simon Cinéma. C’est affecté, ampoulé, grandiloquent et somme toute méprisant pour la majorité des spectateurs réputés ignares en cinéma. Tout ce que je déteste, vraiment !
C’est quoi au juste ? Un défilé d’artistes connus de premiers plans, qui incarnent soit leur rôle « transposé » dans des films mythiques, soit qu’ils soient là pour faire le commentaire. Et le plus souvent les deux. Le fait d’utiliser des carrures de ce niveau pour ce bio-documentaire mal conçu rend l’entreprise encore plus pitoyable. Ces scénettes sont forcées et sans aucune plus-value. D’où une désagréable impression de mauvaise farce parodique. Rien n’a d’épaisseur ; c’est curieux d’en arriver là avec un tel matériel.
C’est doublé d’une petite histoire B.
Cette ” sacralisation ” prétentieuse et superficielle des grands longs métrages, a très très mal vieilli. La composition Michel Piccoli vieil aristocrate et Henri Garcin majordome était déjà totalement has-been en 1995.
Et si cela se veut instructif, alors sachez que cela n’arrive pas à la cheville d’un Tavernier dans son voyage à travers le cinéma français après guerre.
Quelle horreur de voir à chaque instant la peu talentueuse Julie Gayet faire la liaison entre les plans, sous des dehors semi-naïfs. C’est mal joué et franchement ennuyeux. Qu’elle retourne escalader son Flamby-ectoplasme, son seul exploit notoire.
Un vrai critique de cinéma ne doit pas se tortiller sur sa chaise en cherchant des mots neutres ou ambivalents, pour cataloguer ce désastre. S’il respecte ceux qui le lise, alors qu’il soit franc.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Cent_et_Une_Nuits_de_Simon_Cin%C3%A9ma
