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Il y a beaucoup plus de patrimoine commun, qu’on pourrait le croire, entre Myra Hindley la criminelle et les trois starlettes que sont Kim Kardashian, Nabilla Benattia, Loana.

Ces personnages sont en permanence dans la mise en scène d’eux-mêmes, le plus souvent indépendamment de toutes réalisations notables. Et s’ils ne peuvent pas investir dans leurs vertus et leur talent, il le reste le tintamarre des actes répréhensibles.

A la base, ils spéculent sur une notoriété qui se développe uniquement sur rien. D’une poussière, ils espèrent collecter l’ultime Perle de Steinbeck. Laquelle s’imposerait à tous. Mais ils ne dédaignent pas de se transformer en un gros caillou dans nos chaussures, si l’entreprise perlière échoue.

Je serai célèbre parce que je suis moi et parce que je vais finir par en convaincre les autres. Je prends l’habit, je passe au stade du moine et je finirai pape.

Les débuts sont forcément difficiles. Les valeurs de la sueur sont les plus communément admises par le populo. Ils n’ont donc pas de mal à faire croire qu’ils portent en eux un courage et à la ténacité surnaturelle… puisqu’ils ont réussi… à le faire croire. De pape, ils montent à l’étage au dessus, celui des demi-dieux.

A partir de trois fois rien, ils se parent des valeurs attachées à la notoriété elle-même. Ce château de sable n’a pas de fondation mais il finit par se structurer et développe sa propre armature. D’où in fine l’apparence du solide.

I) La Kardashian, en tant qu’Américaine, doit quand même véhiculer les valeurs très formalisées de là-bas, dont la réussite par « Le Triomphe de la volonté ». Ses belles dents rayent le parquet.

A priori, pas question de jouer les affranchies et de faire le coup de main. Ce qui ne l’empêche pas de thésauriser sur sa sextape, Kim Kardashian, Superstar. Elle joue donc quand même borderline, entre le répréhensible et l’admissible.

Il sera plus acceptable pour son image de s’afficher en tant que victime du cambriolage parisien. Sa participation dans la série auto-satisfaite dans l’Incroyable famille Kardashian lui vaut le titre bien mérité de pire actrice dans un second rôle aux Razzie Awards. Décidément sa fortune repose sur pas grand-chose.

II) Nabilla, moins bête et plus calculatrice qu’on ne le pense, nous joue la ravissante idiote :

« Allô ! Non, mais allô quoi ! T’es une fille, t’as pas d’shampooing ? Allô, allô ! J’sais pas, vous m’recevez ? T’es une fille, t’as pas d’shampooing ! C’est comme si j’te dis : t’es une fille, t’as pas d’cheveux ! »

Mais elle gagne des points d’audimat en maniant le couteau et passe donc par la case judiciaire. On est encore loin des méfaits d’une Myra Hindley, mais cette délinquance pourrait s’en rapprocher dans l’esprit… Attention Nabilla, même si tu es en perte de vitesse, n’en fais pas trop tout de même !

III) Loana est dans la même veine. A partir de sa notoriété inespérée en tant que première héroïne de la télé-réalité française, Loft Story, elle a forcément obtenu un statut privilégié. Mais comme là encore, cela repose sur un vide sidéral, elle a du faire feu de tout bois pour ne pas être oubliée. Tentatives de suicide, problèmes d’agression, drogue… Encore une, qui n’arrivant pas à choisir entre le diable et le bon dieu, se préfère elle.

IV) Myra Hindley peut compter sur ses crimes horribles pour être célèbre. Même si le but du « crime parfait » était nécessairement discret à l’origine. De ce qu’on sait : 5 enfants sauvagement assassinés pour le plaisir et un jeune adulte Edward Evans. Cette salope et son sale mec ont enregistré une des gamines en train de se faire torturer à mort.

Mais ce « passé » ne lui suffit pas. Cette femme est « diablement » intelligente. Et du fait de son emprisonnement à vie, elle a tout loisir à trouver d’autres sources de célébrité. Elle ne s’en prive pas. Elle chante même dans des concours d’incarcérées.

Elle a quand même un véritable talent, celui de savoir embobiner les autres. Elle joue si bien l’innocente qu’elle convainc la directrice de prison Dorothy Wing de faire des balades à l’extérieur avec elle. Elle réussit à impliquer une gardienne amoureuse dans un projet d’évasion (6 ans de tôle pour la naïve).

Avec elle, on ne s’ennuie pas et elle a vite fait de faire oublier ses sinistres assassinats. Ce qu’elle ne souhaite pas forcément. En fait cela dépend du moment et de l’intérêt qu’elle peut en retirer.

Au bout de 20 ans d’incarcération, elle relance la machine médiatique avec l’aveu de deux meurtres de gamins, non attribués jusque là. De plus, elle met en scène sa dévotion nouvelle au catholicisme. Au pire de son passé, elle était plutôt influencée par les perversions criminelles et sexuelles du marquis de Sade et celles des pires nazis. D’où le fait qu’elle apparaisse alors teinte en blond aryen.

Lord Longford prend sa défense et entame une croisade pour sa libération conditionnelle. Il le fait aussi pour apparaître lui dans les médias. Cet idiot, utile à sa propre cause, paraît totalement inconscient. C’est une série de baffes pour les familles des victimes. Preuve si l’en est, qu’on peut être con par la naissance. Triste privilège des fins de race.

Je parle moins ici de Ian Brady, puisque le sujet est plus celui de la perversité des femmes en manque de gloire. Lui n’est pas bête non plus et sans doute encore plus pervers. Il est l’exécuteur principal de ces odieux crimes pédophiles. Il ne cherche pas les projecteurs. On le taxera de psychopathe et il finira ses jours dans une prison-asile. Le psychopathe se caractérise par une absence totale d’empathie et un comportement anti-social extrême. Généralement la justice n’en fait pas des irresponsables pour autant.

Myra Hindley et Ian Brady ont tapé le plus fort possible sur David Smith pour tenter de se défausser. David a assisté impuissant au meurtre d’ Evans et il s’est empressé de dénoncer le couple. Le bon peuple a cru à son implication. « Calomniez ! Calomniez ! … il en restera toujours quelque chose ». Il a vécu avec ce poids immérité de longues années ; avant que Myra ne le blanchisse, pour faire croire qu’elle se range enfin du bon côté. Ce Smith témoigne dans le documentaire. Belle prise de guerre !