« Änglagård – tredje gången gillt » est une nouvelle preuve de la malédiction des « suites », surtout pour la fameuse « troisième fois ». Mais plus qu’une malédiction, cela semble un choix mercantile.
15 ans avant, Änglagård. Un autre bel été pour Fanny était plutôt une réussite, où Nutley aimait son épouse dans la vie, la jadis très belle Helena Bergström.
Mais là, lui comme nous, commençons à nous en lasser. Lui et elle ne se renouvellent pas assez et l’intrigue est calquée très pesamment sur la précédente. En 15 ans, ils n’ont pas su s’appliquer et n’y ont pas vraiment réfléchi. D’où ce mauvais goût de film juste fait pour rentrer du fric.
Fanny et Alice est un « presque thriller » basé sur des jongleries de paternité, avec des possibilités d’incestes freudiens à la clef. On a compris le village cède facilement aux ressentiments.
Le scénario qui passe son temps à ressasser ce qui précédait il y a 15 ans, mouline vite dans le vide. Et le résultat n’est vraiment pas terrible. On a déjà vu ce syndrome de multiples fois au cinéma.
Rien de fondamental ne se produit. Et l’ordinaire n’est pas traité avec le génie qu’il mérite.
La survenue d’Alice fille de Fanny est sensée réveiller l’intrigue. Mais elle ne fait qu’introduire une navrante « modernité ». C’est à dire, des jeunes revendicateurs qui font la gueule et demandent des comptes. Quelle punition après les subtilités des épisodes précédents ! Avec les deux petites « étrangères », il y a même une incise woke. Voilà de quoi satisfaire les contemporains de 2010.
Pourquoi ont-ils fait cette suite « sans biscuits », alors que le premier opus était bien plus intéressant ?
Le scénario passe son temps à remettre en place les mêmes protagonistes 15 ans après. Effectivement les acteurs les actrices ont vieilli, même s’ils se racontent, les uns les autres, le contraire.
- Ils ont tous pris des rides et de la bedaine, soit. Cela concerne les acteurs, mais aussi la conception de ce scénario. Voilà la seule leçon à tirer du film. On peut le dire, la vieillesse est un naufrage.
Avec cette longue mise en place, on s’ennuie. C’est pesant et inintéressant. Et par la suite, cette cascade de doutes, en ce qui concerne et le père de Fanny et maintenant le père d’Alice, est franchement forcée et ennuyeuse.
Il n’y a pratiquement rien de défendable dans ce film et moi qui apprécie tant Helena Bergström, je n’y trouve pas mon compte. Même elle, semble ressasser et ne croit pas trop à son personnage.
Un mauvais film, comme cela a été reconnu par pratiquement tous les critiques intelligents.
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Fuyez ce laïus répétitif, de sites payants qui n’ont rien de plus à dire, et qui sont pourtant à la tête des charts Google :
« Fanny et Zac reviennent à Västergötland pour la première fois en 15 ans avec Alice, la fille de Fanny, qui cherche des réponses sur ses origines et sur son père … »
