Excalibur 1981, Boorman et boredom. Templiers à femmes. Blanche Ophélie. 4/10

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Le film Excalibur est un énième navet sur la saga supposée d’Arthur ; une version ringarde et prétentieuse. Boredom signifie ennui en anglais.

Je préfère de loin la brillante parodie Kaamelott d’Alexandre Astier. Une série française à la fois inventive, distrayante et plus instructive que l’on croit, qui a apporté une révolution aussi considérable que le nettoyage des scénarios formolés de Sherlock par le coup de balai moderne et intelligent de Mark Gatiss et Steven Moffat avec Benedict Cumberbatch.

Ces remises à niveau sont désormais indispensables. Surtout quand encore maintenant, tant de blockbusters stupides tentent un revival conformiste. Alors qu’il ne font que de reproduire les clichés cinématographiques de jadis… les navrantes images de synthèse en plus.

Et si on veut absolument rester classique, on s’orientera plutôt vers Les Chevaliers de la Table ronde avec Ferrer, Gardner et Taylor.

Moi enfant, dans le genre ralliez-vous à mon panache blanc, je préférais le plus modeste et plus marrant Roger Moore en tant qu’Ivanhoé (série télévisée). Chaque retrouvaille était une fête. Ah cette musique, à ce générique où s’unissaient progressivement tous les bons chevaliers de la terre !

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Alors qu’en est-il ? La réalisation de cet opus 1981, est due à John Boorman, qui n’est pas mon metteur en images préférés. Loin de là.

Le déroulé est navrant, car totalement conforme à ce qu’on attend, sans l’ombre d’un apport intelligent. C’est une lecture à la lettre qui bousille totalement l’esprit. Cette composante « chevaleresque », belliqueux mais dévoué, qui emprunte tant aux Templiers. Simplement l’amour exclusif de dieu est remplacé ici par l’amour courtois de ces dames. Mais en fait c’est kif-kif comme on disait à l’époque (hum). Et même un cran au dessous, si on n’est pas si emballé que cela par Helen Mirren ou Cherie Lunghi en reine Guenièvre. De quoi se réfugier dans les Ordres.

Ce n’est pas cette légende princeps et plus ou moins bien conservée dans son jus immémorial, du roi Arthur, avec son Graal et ses chevaliers de la table ronde. C’est une version romantisée et ultra-convenue.

Le pauvre Nigel Terry fait pâle figure en King Arthur. Avec ses mimiques outrées, il surjoue atrocement.

Nicholas Clay joue un très improbable chevalier Lancelot tout en muscles. Il a un Graal représenté sur son armure, l’histoire de ne pas oublier à quoi cela ressemble.

La reine du lac se prend pour Ophélie. Pas Ophélie Winter, mais Ophélie / Shakespeare telle que représentée par les romantiques, une quasi morte, couchée dans l’eau.

  • Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles
    La blanche Ophélia flotte comme un grand lys…

Chemin faisant, on en vient à bailler et à jouer aux devinettes. Mais qui c’est donc celui-là, je le connais ! Ah oui Liam Neeson en chevalier Gauvain. Le pauvre, s’il savait ce que lui réserve Astier comme fonction dans son Kaamelott !

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Certes 1981 ne fut pas la meilleure année du cinéma mondial. Mais on y voit quand même Le Bateau, La femme d’à côté, Garde à vue… qui sentent bien moins la naphtaline.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Excalibur_(film)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kaamelott

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cherie_Lunghi

https://fr.wikipedia.org/wiki/Helen_Mirren

https://fr.wikipedia.org/wiki/1981_au_cin%C3%A9ma

https://fr.wikipedia.org/wiki/Oph%C3%A9lie

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ivanho%C3%A9_(s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis%C3%A9e)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Panache_blanc_d%27Henri_IV

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