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Autant le dire de suite, il y a un biais. J’ai une affection toute particulière pour la Tchéquie. D’étroits liens nous unissent. Eh oui ! Je n’en dirai pas plus.

Et donc j’ai tendance à me montrer particulièrement indulgent sur les productions actuelles de ce pays.

J’ai été tendre avec Veteran, film qui a quand même des qualités.
Jan-masaryk-histoire-trahison est un travail soigné qui sait se défendre lui-même. Il nous remet en tête l’esprit munichois et le dépeçage de la Tchécoslovaquie par Hitler. C’est une leçon qui nous fait visiter le présent ukrainien d’une certaine manière. Instructif.
Mon-oncle-archimede est plus intimiste mais également éclairant sur le passé communiste de ce pays.
Avenue-nationale est plus contemporain. Il nous montre un pays un peu désillusionné. C’est étonnant quand on connaît le nationalisme pétillant de cette contrée prospère, qui sait prendre les devants. Ce spleen est également présent dans Intimité, ce film de Ivo Macharacek de 2014.

Ivo Macharáček, 47 ans, est diplômé de la Střední průmyslovou školu dopravní de Prague. Il a réalisé des films documentaires, des longs et des courts métrages, des comédies, des séries télévisées – Intimité est conçu après le téléfilm Tajemstvi staré bambitka (2011) et la série télévisée Helena (2012). Il s’agit de la troisième collaboration d’Ivo Macharáček sur un scénario d’Evžen Gogela.

Intimity est un (télé)film romantique à 7 sketches intriqués. Les affaires de cœur y sont assez grandiloquentes. Comme si chacun de ces sujets était vital. Il l’est certainement pour les plus passionnés. Et d’ailleurs il y a des coups et des menaces “vitales” par moment.

Ces couples amoureux échappent au wokisme ambiant, dans la mesure où les auteurs ne se sont pas sentis obligé d’y adjoindre des LGBT « a à z » ou une pluie de minorités ethniques. On a cru comprendre que ce n’était pas trop le genre du pays.

Dans cette moulinette des sentiments, pas mal de choses y passent. Les rapports consentis et non consentis, les différences d’âge et de revenu, les artistes et les gens bien insérés, la beauté et la normalité, l’expérience et le noviciat, la religion et la transgression, l’infidélité et son contraire, l’amour tarifé et l’amour libre, le cynisme et le coup de foudre…

Et bien sûr comme dans tous les « Nous-Deux » on s’attend à ce que tout s’arrange à la fin.

Reste l’essentiel, la beauté incroyable de certaines actrices tchèques. Des femmes qui n’ont pas honte d’être belles et bien maquillées et qui se flattent de porter tout l’attirail de l’ultra-féminité.

Kristýna Leichtová, 29 ans, est une brunette qui irradie la joie de vivre, même si son rôle ici alterne le chaud et le froid. On ne juge pas les gens sur leur physique parait-il (tu parles!) mais je me demande si la belle n’a pas cédé à la triste mode de la plastie mammaire si courante là-bas.

Jitka Ježková nous jette sa féminité au visage. Et l’on ne peut en être que satisfait. Vraiment attirante même dans ce rôle non crédible de « none ». La France est de ces pays rongés par le wokisme qui voudraient qu’on s’excuse de ne pas avoir pour modèle des Sandrine Rousseau.

Katerina Steinerová est à ranger dans les « modèles » d’exception ; les blondes aux yeux bleus et pourtant incandescents. Cette beauté radioactive, au sourire ravageur, est actrice et également chanteuse.

On peut citer aussi Adéla Petřeková, avec son visage long typique de là bas ; née à Krnov près de la frontière polonaise. Lada Jelínková n’a rien à voir avec l’ex sinistre marque automobile. Carrosserie tout à fait correcte avec un beau 6 cylindres en dedans. Marie Blahynková fait le job également.

Bon, Zlata Adamovská est davantage mémère mais c’est une actrice connue et respectée ; même si ici elle fait la pute. Marika Sarah Procházková est également dans les gabarits plus hors norme.

J’avoue que je me contrefiche d’énumérer les rôles masculins. Pourtant il y en a des bons. Mais j’ouvre surtout ma portière aux jeunes femmes. Et je n’ai jamais prétendu être consensuel.

Bon, le film reste maladroit et concombre, à force de tout vouloir démontrer, avec si peu de recul.