Ce réalisateur bien connu est décrit par Bardèche et Brasilach comme un académicien du cinéma. Ce n’est pas un compliment.
Ils le voient comme un metteur en scène habitué aux ruses de la scène et qui fait des concessions. Ce sont des allusions claires aux rapports entre La belle équipe et le “style front populaire”.
Voici leur âpre conclusion sur son oeuvre d’avant-guerre :
Julien Duvivier, qui nous avait donné quelques images exquises dans Poil-de-Carotte, réussit mieux dans l’exact, le précis, et même le sordide, que dans la poésie et le sentiment. C’est l’opinion qu’on emportait en 1939 de La Fin du jour, film sur les vieux acteurs qui, malgré quelques notations justes, n’est qu’un mélodrame où Duvivier a eu peur d’être féroce et préfère être larmoyant. Depuis que ce consciencieux artisan travaille pour le cinéma, il est difficile de lui découvrir une personnalité bien affirmée, au milieu de tant d’œuvres diverses.
Il n’empêche que Pot-Bouille (1957) d’après guerre vaut le détour.
