Robert Mitchum, mauvais garçon Hollywood. Stéphane Benhamou. 7/10

Temps de lecture : 3 minutes

Intéressantes perspectives.

Robert Mitchum a mal commencé dans la vie, puis il s’est vite repris. Sur les routes dès l’âge de 11 ans, il a été arrêté pour vagabondage. Il est sans doute tombé dans un guet-apens lorsque plus tard, alors qu’il était déjà connu, il s’est fait coincé en privé pour un joint. Les journalistes l’attendaient ! Howard Hughes qui n’était pas porté sur la charité, l’a néanmoins sauvé, de manière quasi désintéressée.

Des opportunités lui ont permis de gravir les échelons du cinéma, jusqu’au statut de jeune premier où il a fait la conquête de pas mal d’actrices. Tout en maintenant un lien solide avec sa femme officielle.

Ce gaillard massif et bourré de testostérone s’est échappé de l’emprise d’Ava Gardner. Il doit être le seul être de la galaxie à pouvoir se vanter de cela. Mais il a succombé au charme d’un plus petit que soi, Shirley MacLaine, au point qu’ils se sont achetés une maison. Mais il a fini par revenir chez l’épouse. On connaît également ses rapports avec Marilyn Monroe dans Rivière sans retour.

  • Sacrée chanson avec son «… no return, no return… » qu’il est impossible de s’enlever de la tête.

Revenons à notre mouton. Il est endurci c’est clair, mais il cache un cœur tendre. Ce qui n’est pas évident, quand on le voit dans l’extraordinaire La Nuit du chasseur. Et dire que Charles Laughton l’a incité à mettre la pédale douce, afin que le public ne le déteste pas définitivement. Il récidivera, comme dans La Griffe du passé. Et c’est sans doute cette odeur de souffre autour de ce monstre sacré, qui engendre le mythe.

Ses meilleurs films n’ont pas été compris lors de leur sortie. Mais ce sont à présent des films culte.

En fin de carrière il fait des nanars avec l’image violente qu’on attend de lui, mais qui n’est pas vraiment la sienne.

Mais parfois sa dureté réelle lui joue des tours. Il va s’embarquer (au premier degré) dans la défense de la mission des GI’s au Vietnam. C’est un pari osé que de le faire savoir.

Le plus étonnant sera de le voir dans dead-man de jarmusch.

Le documentaire est enrichi du témoignage du fils de l’artiste, qui nous balade même devant l’ancienne maison familiale. On peut le croire quand il demande que son père soit enfin reconnu pour ce qu’il est et non pas pour sa caricature. Et en effet Robert tient plus de Kirk Douglas que de John Wayne.

I lost my love on the river and for ever my heart will yearn
J’ai perdu mon amour sur la rivière, et à jamais mon coeur soupirera
Gone gone for ever down the river of no return
Parti(e)… parti(e) pour toujours en descendant la rivière sans retour
Wail-a-ree wail-a-re-e-ee
Gémis encore, gémis encooore
She’ll/He’ll/You’ll never return to me (no return, no return, no return… )
Elle/Il/Tu (2) ne sera(s) jamais de retour (sans retour, sans retour, sans retour… )

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nuit_du_chasseur

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rivi%C3%A8re_sans_retour

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ava_Gardner

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