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Le non-sens suicidaire est poussé à l’extrême, avec ce gros « consommateur » qui finit par exploser,par la grâce du dernier carreau du chocolat. Cleese fait l’obséquieux, un trait souvent vilipendé.
On voit bien que ce n’est pas l’excès qui compte, puisque ce dernier apport est le plus minime qui soit (hum). Les sociologues marxisants y verront une satire du consumérisme et en feront sans doute leurs infects choux gras (à la crème). Les psychiatres ne manqueront pas de voir dans cette Grande Bouffe, un acte manqué réussi.
Il se peut qu’une personne suicidaire soit plus encline à se tracasser sur le sens de la vie ou plutôt sur la valeur intrinsèque de l’existence. Il pèse le pour et le contre pour rester ou non dans la galère. Ce n’est pas le cas de l’obèse précédent qui tue le débat avec des poussées de glucose, et le confort du gras.
Cette distinction sens/valeur est déjà un premier pas vers la philosophie. En tout cas vu de loin, ça y ressemble bougrement. Qu’arriverait-il si un tel candidats, avant de passer à l’acte, tombait sur ce film ?
Dans ce cas, le travail des Monty Python pourrait se révéler extrêmement thérapeutique. Je doute que le déçu de l’existence y mette un terme, après avoir visionné cela. Quoique ! Il faudrait des statistiques.
Le suicide est abordé « abruptement » et indirectement, par cet épisode du condamné à mort qui a le droit de choisir sa fin. Il a opté d’être poursuivi jusqu’à un précipice, par de belles femmes nues. Il tombera ainsi au pied de la falaise comme un auroch néolithique. Cet épisode d’apparence loufoque est plein d’enseignement. Il tend à montrer que notre vie est toujours déterminée puisque même si les dés ne semble pas jetés, il tombe pourtant pile-poil à l’endroit où l’attendent les pompes funèbres.
C’est un peu la fable moyen-orientale de la course de l’homme et de la mort. Dans une première étape, ils se retrouvent tous les deux. Lui ne le sait pas mais c’est au mauvais endroit. L’homme croit donc qu’il peut s’échapper. Il le peut géographiquement un moment. Mais ce faisant l’homme finit par arriver à sa vraie destination finale, à son corps défendant – On voit ça dans Agatha Christie dans rendez-vous-avec-la-mort – « Oui j’ai été étonné de vous voir à l’endroit X mais maintenant que vous êtes arrivé à Y les choses sont dans l’ordre, vous allez mourir »
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On arrive au bout de la critique du film. J’ai volontairement passé sous silence des mi-hommes mi-poissons d’aquarium. Ils me dérangent. Et en cela ils sont sans doute très importants. Mais je vous laisse la main pour disserter à leur sujet.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Monty_Python
Monty Python : Le Sens de la vie (1983, Monty Python’s The Meaning of Life)
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Grande_Bouffe
