Veuve joyeuse Mae Murray, comte Von Stroheim, gros cochon, rêves aristocratiques. 5/10

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Sujet traité en une introduction, suivie de deux parties.

Deuxième partie.

Après cette rupture brutale, presque instantanément la jeune dame se marie avec un handicapé richissime, qui pourtant la répugnait jusque là. Franchement, et sans jeu de mots, tout cela est bancal.

Si l’on veut faire d’elle, une jeune femme romantique et sincère, alors il y a peu de chance qu’elle choisisse un tel mariage de raison. Mais il faut bien ça, si l’on veut recoller à l’histoire éponyme de la Veuve joyeuse.

Pour tenter d’effacer le coup, le vieil impotent meurt fort opportunément, avant d’avoir pu l’honorer. Sans doute sur le coup de l’émotion. En tout cas c’est comme ça qu’on voit les choses au cinéma.

Désormais elle est donc veuve et riche. C’est totalement improbable et complètement téléphoné. Et il faut maintenant qu’elle soit joyeuse. Cela se réduit à quelques postures arrogantes en contradiction avec ce qu’on pouvait penser d’elle au début. Mais cela ne dure pas longtemps. Là voilà confrontée à nouveau au prince Danilo, au palais, dans toute sa magnificence. Les monarques ont désormais un intérêt tout autre, pour cette veuve susceptible d’enrichir le royaume du Monteblanco. Il faut la fixer dans ce pays. Qu’importe qu’elle ne soit pas de leur monde. On est bien dans la transition du nouvel Empire qui consacre la montée en puissance de la bourgeoisie et des affaires.

Et bien entendu pour que le happy end se réalise, le Danilo ne s’est jamais marié.

Et là, comme dans n’importe quelle bluette, une fois l’obstacle du méchant passé, les deux se redécouvrent et convolent en juste noce.

Ah oui j’ai failli oublier. Comme par hasard, les deux parents du prétendant au trône meurent. Et donc Danilo se retrouve roi et la belle devient la reine. Le scénario est confondant de bêtise.

Curieux car j’avais l’impression que Erich était plutôt un gros malin. Non Erich décidément tu n’es pas fait pour la réalisation.

***

Le test du cochon.

Dans la scène initiale, il s’agit de distinguer les deux gars qui vont s’affronter ; le doux prince Danilo et le perfide cousin Mirko.

Lorsque l’un après l’autre, arrivent en calèche princière dans un village pouilleux, von Stroheim s’évertue à démontrer, que par notre regard sur les cochons, ces mammifères pas très propres, on peut partager l’humanité en deux classes.

Le méchant Mirko est consterné qu’on reçoive un dignitaire comme lui, en laissant vaquer ces animaux crado et malodorants entre ses jambes.

Alors que le gentil Danilo, lui est tout sourire et plein de compréhension pour les bêtes. Oh qu’ils sont mignons ces petits cochons.

J’ai fait le test moi-même et je les trouve moches et malvenus lors d’une réception. Je serais donc un méchant moi-même. Et vous qu’en pensez-vous ?

Sujet traité en une introduction suivie de deux parties.

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Veuve_joyeuse_(film,_1925)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Erich_von_Stroheim

https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Veuve_joyeuse

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