Certes, ils n’avaient pas de fric et le « truc » a été expédié en moins de 2 mois.
Mais pourquoi devrait-on être si indulgent, avec cette comédie musicale bâclée de 1964, qu’est Les Parapluies de Cherbourg ?
Parce que le réalisateur est Jacques Demy et qu’il réussira bien mieux dans Les Demoiselles de Rochefort en 1967 ? Parce qu’il a été le mari d’Agnès Varda ?
Parce qu’il nous livre la douce et palote Catherine Deneuve de 21 ans ? Elle fera bien mieux plus tard, avec des auteurs plus consistants.
Parce que la musique est du grand Legrand ? Je n’ai pas été si convaincu que cela par les outrances mélodiques, surtout celles chantées visiblement par des amateurs sans génie.
Dans le fond qu’est-ce que c’est Les Parapluies de Cherbourg ? Un film pluvio-neigeux, comme est supposé l’être le climat dans cet ouest de la France ?
Au ras des pâquerettes, c’est l’histoire d’un amour fou de jeunesse, entre un mécano désargenté Nino Castelnuovo et Deneuve une midinette qui bosse chez sa mère. L’éternel débat/ébat/combat entre la passion et la raison ; mais qui se terminera plutôt par la raison, une fois les quiproquos, les mélos, et les rebondissements épuisés… Autant épuisés d’ailleurs que peut l’être le spectateur, qui a subi ces 90 minutes de scies musicales.
Festival de Cannes 1964 : Palme d’or ! Ce n’est pas la première fois qu’ils se mettent le doigt dans l’œil.
.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Parapluies_de_Cherbourg
