Jamais plus jamais. James Bond et Moraline woke. Barbara Carrera ou Kim Basinger ? 8/10

Temps de lecture : 4 minutes

On peut se torturer avec toute la moraline qu’on veut, quant aux James Bond, Jamais plus jamais reste un épisode de qualité.

Et on laisse aux ânes et ânesses woke, le soin de détester par tous les pores de leur triste peau, ces œuvres qu’ils vilipendent en les qualifiant de misogyne ou d’irrespectueuses envers les minorités. Même s’ils se trompent, c’est clairement leur droit.

  • Mais quand même ! Ce prêchi-prêcha anachronique, ils peuvent se le mettre où je pense. Vous voyez, ils m’ont encore énervé et me forcer à la mal-politesse. A l’instar du président du Sénat Gérard Larcher on serait même tenté d’adresser un “Ferme ta gueule”, comme il le fit judicieusement à l’encontre du sinistre Jean-Luc Mélenchon. Les mêmes qui s’offusquent maintenant et se fendent de la formule boomerang « Un président ne devrait pas dire cela », s’entendent comme larron en foire quand il s’agit de hurler et d’invectiver vertement.

James Bond 007 contre Dr No est le premier de la série. Il date de 1962. Et comme je l’ai écrit ailleurs c’est un peu son Tintin au Congo. Et pour le coup, on peut sourire de ces maladresses sexistes, colonialistes et racistes. D’ailleurs c’est exactement ce qui s’est fait avec les nouveaux oss-117. L’humour est bien plus pédagogique et ravageur que ne le sont les mantras de la cancel culture.

On ne vit que deux fois de 1967, tend à montrer les joies du sexe compulsif. On est bien plus proche de la radieuse révolution sexuelle de ces années là, que la morosité culpabilisante et castratrice de nos suffragettes actuelles. Mon dieu, quelle reculade !

Faisons un grand bond (James?) en avant dans la saga des Bond / Sean Connery. Nous voilà donc en 1983 avec ce Jamais plus jamais.

Quel le produit s’est affiné ! Bond / Sean Connery a pris de la bouteille. A 53 ans il est vraiment bel homme. Aucune de mes amies ne prétend le contraire. Et cette indulgence pour les « vieux » m’arrange bien. Toutes, apprécient cette belle maturité. Et cette « passion » ne s’éteindra pas par la suite, bien au contraire. Pas pour moi, mais pour ce James qui nous représente tous.

Son jeu est devenu bien moins cabot et pour ainsi dire plus aristocratique (tout doux, il ne sera anobli qu’en 2000). Il est vraiment convainquant, même dans ces cabrioles.

Sean Connery tient tête à l’impressionnant Klaus Maria Brandauer et réciproquement. On a là deux excellents acteurs qui nous montrent une palette étendue. L’épaisseur psychologique du personnage de Brandauer est impressionnant.

L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit principalement de la divine Kim Basinger. Elle me semble compter davantage que nos deux missiles apocalyptiques. Et quoi de plus « jouissif » et de plus « répugnant » que cette blonde iconique livrée aux arabes sans-dents et passablement repoussants. Cela résonne dans notre inconscient civilisationnel le plus ancien. Il y a du avoir des enjeux pareils, il y a plus de 300.000 ans, à l’époque de djebel-irhoud-homo-sapiens.


Barbara Carrera est une métisse d’origine nicaraguayenne et américaine et non pas une « Fatima » présumée arabe. La brune classique du cinéma. C’est à dire le versant sulfureux et vertigineux de l’amour. Ce n’est pas pour rien que cette Vénus perverse arbore un serpent.

Elle a une belle intelligence de jeu et son passage laisse des souvenirs. Qui va gagner de la blonde innocente à protéger à la brune orgasmique à dompter ?

Mais peut-être que la production aurait du y aller plus mollo sur les tenues. Ces machins à froufrou et franges ont vraiment vieilli. Et quand elle exige de Connery un certificat comme quoi elle a été sa meilleure amante, c’est d’une part pour mettre en valeur le stylo à encre et à poudre de « Q » Algernon, mais aussi pour tenter une inversion des rôles. C’est elle qui en quelque sorte porte la culotte. Vous voyez on a des femmes libérées !

Rowan Atkinson n’a pas un rôle très glorieux. Il aura sa revanche dans les Johnny English, cet autre grande figure des services secrets britanniques.

On doit à Michel Legrand une musique percutante et bien adaptée. Qui aurait pu en douter ?

Irvin_Kershner sait mener ce monde à la baguette ; celle d’un bon chef d’orchestre.

***

Alors ? Kim Basinger ou Barbara Carrera ? Est-ce qu’on peut prendre le deux ?

***

Vous allez rire, le bateau de Maximilian Largo est le Nabila (la notre n’était pas née), lancé en 1980. Le plus long des yacht privé à sa sortie avec ses 85,6 m. Ce « Flying Saucer » a donc pile 50 ans du film de 1983 à maintenant. Étonnant de voir comme ce vaisseau « moderne » a peu vieilli. Il a appartenu d’abord à Adnan Khashoggi et par la suite à Donald Trump ! Il est à présent le Kingdom_5KR de Al Walid ben Talal.

***

Le film se passe pour moitié en France. Merci pour la belle image que notre pays donnait alors. A noter la Maison rouge de Pierre-Louis Faloci à Villefranche-sur-Mer. Un très bel immeuble qui domine la mer.

.

.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_films_de_James_Bond

https://fr.wikipedia.org/wiki/Irvin_Kershner

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kingdom_5KR

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire