Long préambule d’un web-master un peu décontenancé. (étude en 3 parties, vous êtes ici dans la première)
« Papa, si tu as un peu de temps et envie de rire beaucoup, regarde Ricky Gervais: Armageddon. C’est exceptionnel, ultra anti-woke. C’est sur Netflix. »
L’expérience nous montre, que personne n’apprécie vraiment les « bons conseils » en matière de spectacle télévisé. J’en ai fait l’amère expérience après que j’ai suggéré à tout mon entourage, de voir Cléo de 5 à 7. Aucun retour positif pour ce film, dont je pensais qu’il pouvait ébranler l’humanité. Ce fut un bide, pour l’un des rares Varda plus qu’acceptable. Inversement je n’ai toujours pas vu Oppenheimer (film) de 2023, qu’une personne de qualité m’a chaudement recommandé.
Mais là, c’est mon fils de 31 ans, avec toutes ses fulgurances qui me guide, moi le vieillard chenu et crachotant, un Delon décati et presque posthume (hum). Ce n’est donc pas rien. Déjà faut-il ne pas le décevoir, car il pourrait me priver de sa chaleureuse présence. Et puis le connaissant, il a dû soulever un sacré lièvre, pour le mettre ainsi sous mon nez.
Enfin, je ne peux pas quand même faire semblant de l’avoir vu. Ce serait une trahison de la confiance intra-familiale, au-delà de l’inimaginable. J’y suis donc allé tout de go (ruban bleu).
Cela dit mon fils m’a infligé un sacré pensum. Comment résumer et mettre en valeur le travail de Gervais, si dense en matière brute fissile, si nuancé dans son cheminement, si complexe qu’il ne résiste à aucune autopsie.
Il y aura forcément des pertes dans la transmission. Et c’est bien dommage. Dire que c’est très bien qu’il faut absolument y aller, est une chose. Ce constat elliptique ne pouvant porter, qu’en fonction de la confiance que me font les internautes. Ce dont je n’ai pas réellement l’idée.
Tenter d’en résumer la portée sociétale, psychologique, sociologique, politique et philosophique, n’est pas une mince affaire. Et puis il y a des chances qu’une analyse ne fasse pas rire.
Merci mon fils cadet pour ce « cadeau » !
PS : En plus chez cet humoriste rieur mais aride, il n’y a pas ce background de jolies filles qui permettraient au vieux cochon qui sommeille en moi (et pour 50% d’entre vous), de rêver et de faire rêver. Cette « astuce » étant en général ma planche de salut, quand un film ne vaut pas le coup.
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Même Netflix avance à reculons. Ses responsables, qui craignent le moindre boycott, ont les chocottes. L’incise commence ainsi : « Ricky Gervais partage ses points de vue controversés et la rectitude politique et l’hypersensibilité dans ce spectacle humoristique anti tabou sur la fin de l’humanité qui fait voler en éclats les tabous ».
Or ce ne sont pas des points de vue controversés, mais des porte-à-faux initiatiques, sous forme de raisonnements par l’absurde, associés à une bienveillante pédagogie ludique. Les spectateurs restent surpris, ils ne viennent ici pour conforter des présupposés. Ils veulent au contraire qu’on bouscule la doxa, qui mine de rien a fini par les envahir. On est entre le Zen et les penseurs antiques.
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Etude en 4 parties, vous venez de finir la première :
- ricky-gervais-critique-et-problemes-circonstanciels-existentiels-armageddon-de-lanalyse-anti-woke-7-10/ (vous êtes encore ici, ne ratez pas la suite)
- ricky-gervais-armageddon-societal-psychologique-sociologique-politique-et-philosophique-8-10/
- armageddon-ricky-gervais-gags-provocateurs-et-rire-intelligent-8-10/
- ricky-gervais-notre-sauveur-armageddon-quel-public-rire-revolutionnaire-7-10-avis/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ricky_Gervais (credit photo Netflix)
