Étude en 2 parties. Vous êtes ici sur le deuxième et dernier chapitre.
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Ce long-métrage chaudement recommandable de 1998 est du britannique Colin Nutley, le mari naturalisé suédois de la vedette principale. C’est un film sensible et qui ne prend pas les spectateurs pour des imbéciles. Une belle bouffée d’air lorsqu’on se sent asphyxié par le cinéma français actuel.
Les trois acteurs principaux sont extraordinaires. Leur jeu est développé avec, de la bravoure, ce qu’il faut d’intuition et de belles analyses des non-dits. En réalité ils sont tous malins, même ce paysan illettré, joué par Lassgård, qui nous parait un peu bête au début. Il faut du talent pour jouer aussi bien les primaires !
Le gros Rolf Lassgård paraît brut de décoffrage. Et donc, a priori, on en perçoit pas trop la finesse. Pourtant il se montre progressivement bien plus nuancé qu’on puisse le penser. Et là encore sa prestation de comédien parvient in fine à très haut niveau.
Cette mutation profonde est particulièrement net au fur et à mesure qu’il découvre l’amour et qu’il parvient à une certaine maîtrise dans cet art. Ce n’était pas donné d’avance.
Quelle science du jeu d’acteur pour parvenir à nous convaincre et nous émouvoir ainsi ! L’amour au cinéma et sans doute la chose la plus commune. Et pour retrouver cette authenticité doublé de force, il en faut de la connaissance et du savoir-faire.
La belle Helena Bergström a un sourire magnifique qui dit oui à la vie. Mais elle sait se fâcher quand il le faut et là son visage change du tout au tout. C’est impressionnant. On voit que son mari réalisateur du film, la connaît parfaitement et sait en obtenir beaucoup.
Elle a le charme pétillant du diable. Des yeux irradiants doublés d’une belle expressivité des mimiques, font que cette personne emporterait n’importe qui. Ce nez majestueux, ah ce nez !
Johan Widerberg est un acteur convainquant d’à peine 24 ans lors du tournage. Il est aussi fluide et intelligent, que le veut son rôle de petite frappe souriante, qui obtient toujours ce qu’il veut. Le méchant Johan aura aussi ses passages glorieux. Il est dangereux mais il n’est pas tout noir.
Ce n’est pas tous les jours que l’on voit une telle qualité de jeu des acteurs.
Dissertation sur le temps qu’il fait.
Pour une fois, il fait très beau en Suède. Pour une fois ? Eh non, de nombreux films de ce pays se passent sous un grand soleil (Under Solen), je ne citerai que le dernier que j’ai vu tuppen et ses ouvrières-rieuses. Et si l’on remonte plus loin, on retrouver l’astre chaleureux dans ce remarquable L’Entrée de service. Meilleur film suédois 1932, avec ma chérie Tutta Rolf et tourné par le Génial Molander. Cela dit les Bergman ne sont pas toujours calorifuges, mais il y en a de bons et réconfortants.
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Très beau travail qui montre à nouveau que le cinéma suédois qui fut en son temps remarquable parvient à retrouver son souffle si particulier
Pour l’intrigue et sa complexité, voir ce lien : resume-under-solen-avis-film-suede-sensibilite-intelligence-et-beaute-8-10/
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Under_solen
