Meilleure voiture de tous les temps. Autos de luxe, collection, “normales”. 7/10

Temps de lecture : 6 minutes

Alors la meilleure voiture de tous les temps ?

Vous avez sans doute senti dans le chapitre précédent, qu’il m’est difficile de faire un choix déjà parmi celles que j’ai possédées. Alors comment voulez-vous que j’établisse un score définitif à l’échelle planétaire et ce depuis l’invention de l’automobile.

Bien sûr j’aurais aimé la belle Peugeot éclipse que j’ai vu récemment au musée Peugeot à Sochaux.

Ceci nous mène à un constat. La meilleure voiture serait-elle forcément celle que l’on n’a pas eu ou pas encore eu ?

Et là franchement le choix est ouvert. Mais mes expériences m’ont permis de comprendre que certaines stars n’étaient « supportables » que le temps d’un week-end. Mais vivre avec « définitivement » serait une autre affaire.

  • Je sais que d’aucuns seraient tentés de faire une analogie avec les conquêtes féminines et j’entends déjà hurler les ultra-féministes, qui pensent qu’ainsi on tend à les réifier. Alors que c’est tout le contraire. Ce sont les voitures que l’on hisse ainsi au rang de personnes. Ce n’est pas nouveau. Dans le temps il était fréquent qu’on donne aux véhicules des prénoms et des appellations affectueuses. La Rosalie, la déesse DS, la SM un brin SadoMasochiste etc. Et puis les designers ont bien compris qu’il fallait leur donner des courbes avenantes et un regard pour les « personnaliser », et donc les rendre humaines.

Dans cette petite saga perso qui s’échelonne sur des décennies, il y a eu aussi la Fiat 500, une réussite esthétique et un incroyable phénomène de mode. Mais aussi notre Toyota previa familiale et futuriste. On s’en moque bien dans ce film Formidable Envol, Motti Wolkenbruch.

Pour l’entreprise ce fut une C3 deux places achetée en 2022, qui m’a le plus marqué. C’était une très bonne voiture. La Suzuki Wagon R+ me semblait un choix judicieux pour les coursières. Mais elle était détestée par mes employées. Elle serait très recherchée par les citadins d’aujourd’hui.

Mode dégradé de la meilleure voiture au monde. Le véhicule de l’année.

Il y aurait-il au moins, pour le choix plus restreint d’un véhicule de l’année, une sorte de sagesse populaire.

Les chiffres sont sans appel avec d’une part le nombre de vente. Ce nombre montre juste le ralliement à un certain conformisme prudent. Mais il y a aussi la valeur de revente, avec comme indice très révélateur la décote. Et là encore on constate une sorte de choix raisonnable l’acquéreur. Il ne veut pas prendre de risques avec un véhicule qui sorte de l’ordinaire. Il pense ainsi éviter le massacre argus de certains modèles. Mais ce faisant, il se condamne au véhicule le plus moyen voire le plus médiocre.

Alors là aussi, on comprend que ce mythe de la meilleure voiture doit rester un fantasme et jamais se concrétiser. Même si les plus humbles en rêvant d’avoir gagné au loto sortent toujours les mêmes noms du chapeau.

Ce hit parade fantasmatique est largement dominé par les belles italiennes, les statutaires anglaises, les impressionnantes allemandes.

Ce qui démontre aussi que l’esthétique est un critère majeur.

Pourtant on voudrait nous le faire croire, que de nos jours, la voiture ne peut être qu’un austère utilitaire à utiliser avec parcimonie en se battant la coulpe.

Tout le contraire !

J’ai eu l’occasion de rouler dans de magnifiques Bentley Mulsanne, dernier modèle et des Continental. La Mulsanne prêtée par la concession Émile Frey à Bâle est censée être un sommet dans la hiérarchie automobile. Déjà par le confort, mais aussi par la puissance et les considérations aristocratiques et statutaires.

Pourtant je n’ai pas trouvé davantage de confort et de maniabilité que dans ma BMW 7 Series ActiveHybrid, limousine longue, V8 biturbo. La différence de prix est pourtant là vertigineuse. D’un côté un véhicule de près de 400.000 € de l’autre une occasion avec un faible kilométrage de moins de 40.000 €. La Bentley est une voiture quasi impossible à garer. J’ai fait cet essai prolongé, avec une jolie femme des îles évocatrice d’une influenceuse. Et s’il fallait classer notre enthousiasme, ce fut surtout la regrettée C. la plus subjuguée. La vitesse qu’elle estimait tant à fini par avoir raison d’elle.

Et donc je suis loin de faire de cette Bentley, la meilleure voiture de tous les temps.

Le luxe qui est censé être un phare, est en fait une vieille imposture. Il suffit de multiplier par 4 le prix de la meilleure qualité, pour se retrouver dans le luxe, avec le même matériel mais avec un logo plus flatteur. Ce calcul simple a été démontré et bien entendu vous pouvez continuer sur cette lancée, au lieu de 4 fois, faire 5 fois, 6 fois et autant que vous voudrez mais vous n’aurez pas pour autant un véhicule d’une meilleure qualité que du très haut de gamme stricto sensu. On peut même dire que c’est ta posture de luxe méprisant devrait nous faire rejeter de telles voitures du classement.

D’ailleurs en analysant les grandes marques de luxe actuelles on se rend compte que les éléments qui servent à la construction des derniers modèles sont puisés chez des constructeurs allemands traditionnels. Voilà de quoi en refroidir plus d’un.

Parlons-en de ces constructeurs allemands, qui sont censés nous vendre qualité et durabilité alors que toutes les analyses faites par les assurances montrent qu’en fiabilité, elles sont loin derrière les japonaises.

Ils vivent sur une rente soigneusement entretenue par la publicité. Et quoi de plus solide qu’un tank ? Ils ne font que de conforter cette aura de supposée solidité germanique, en mettant sur leur modèle des couleurs de camouflage de guerre et des aspects de monstres de métal. On devrait plutôt être effrayé que séduit.

Mais les contemporains sont ainsi faits, qu’ils absorbent sans broncher une avalanche de pub. C’est tout juste s’ils ne félicitent pas les gaveurs qui les saturent.

Et l’électrique dans tout ça ?

Eh bien, je viens de faire une très belle expérience avec une Kia EV9 uniquement mue par des batteries. Elle jouit d’une belle autonomie, d’une capacité de recharge ultra rapide et d’une très belle puissance. La mode est désormais le retour au cubisme. Elle a donc un look de dernière génération plutôt rectangle, mais qui arrive cependant à allier ses formes, avec un très bon CX.

Une belle surprise pour laquelle j’ai failli craquer. Une bévue du vendeur m’en a fait éloigner.

Je me suis décidé à l’opposé en faveur de mon corbillard posé sur des roues de 22 pouces, tout en noir sinistre. Et bien que les concepteurs prétendent venir d’Angleterre, le modèle est passé quand même par ses propriétaires indiens. Mais bon là encore beaucoup tient à l’image et les Land Rover sont une institution. On y voit davantage des rescapés de Downton Abbey, que des Maharajas.

Donc au lieu de l’électrique j’ai choisi un 4×4 qui crache du CO2 à ne plus en pouvoir. Dans le même esprit que ce comique anglais Ricky Gervais, que j’adore. Ce provocateur de génie voudrait multiplier les vols polluants afin de savoir plus rapidement ce qu’il en est de la relation entre le CO2 la couche d’ozone et le réchauffement planétaire. Je sais que l’on va me prendre pour un fou, disant cela. Mais je compte sur tous les Français vertueux pour diluer mon péché dans leurs grands efforts ; le « grand rationnement ».

La pollution d’un délinquant comme moi, alors que la France est en tête des nations qui font des efforts, s’apparente à de l’homéopathie.

Mais pourquoi donc, je la trouvais si belle cette AMG GT gonflée à plus de 650 chevaux qui était visible pas loin d’ici, chez un revendeur. En plus elle était tape à l’œil, avec ses bandeaux énormes sur lesquels étaient indiquées le nom du préparateur allemand. Mon fils cadet a tout fait pour m’en dissuader. Mais le plus dissuasif était que la carte grise ne mentionnait pas les modifications.

La belle Porsche bleue 911 (991), proposée à la vente à Paris était une bonne affaire. Comme me l’a indiqué mon ami grand amateur de cette marque et vigilant collectionneur. Ma jeune voisine était aussi tout feu, tout flamme. Le nom de Porsche est en soi un sésame. Par acquis de conscience j’ai quand même été visiter ces modèles, à la concession locale à la recherche d’une effet waouh.

  • Curieusement notre petite ville qui ne paye pas de mine, recèle des concessionnaires incroyables Lamborghini, Bentley, Porsche,Ferrari et cetera.

Et bien lorsqu’on passe une série de 4×4 à de si petites voitures, on est pour le moins surpris. Je vais en étonner plus d’un, en osant ce sacrilège. Oui, cette belle auto, malgré tous ses mérites supposés et réels, m’a donné l’impression d’être enfermé et pourtant je ne suis pas habituellement très claustrophobe. En y renonçant, je ne serais donc pas le roi de la rue.

  • Le coupé 2+2 3200 GT ne me fait pas cet effet là.

Et de toute façon, quand je serai en meilleure forme et que les éléments le permettront, je reprendrai mon beau vélo électrique à courroie full options. C’est bien aussi et c’est quand même plus efficace pour la santé et la forme qu’un siège massant.

Suivez l’aspect « médical » de cette autophobie galopante – cliquez ce lien sur notre site frère  : Autophobie. Danger, emprise écologique. Vive l’accélération et la croissance.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Drake

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bugatti

https://fr.wikipedia.org/wiki/Citro%C3%ABn_SM

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaguar_XJ

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nissan_300ZX

https://en.wikipedia.org/wiki/Jeep_Grand_Cherokee

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maserati_3200_GT

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fiat_500_(2007)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Toyota_Estima

https://fr.wikipedia.org/wiki/Suzuki_Wagon_R%2B

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bentley_Mulsanne

https://fr.wikipedia.org/wiki/Porsche_911_(991)

Envoi
User Review
0% (0 votes)

Laisser un commentaire