Meilleure voiture du monde. Équation de Drake. Testament automobile. 8/10

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La meilleure voiture de tous les temps. « Rien n’est trop beau, rien n’est trop cher », slogan pro domo de Bugatti

Préambule : le saviez-vous, il existe l’Équation de Drake qui détermine le nombre probable de peuples extraterrestres, dans notre seule galaxie. Il résulte de la multiplication probabiliste de sept paramètres.

Ne vous emballez pas. Dans cette équation, il y a tellement d’inconnues, qu’en réalité il n’y a pas vraiment de solution.

Son grand mérite est de suggérer que nous ne sommes pas seuls au monde. Finalement la question de détermination de la meilleure voiture au monde est du même ordre. Elle dépend d’une équation tellement multifactorielle, qu’il y a soit autant de solutions que de voitures ayant existé sur terre, soit aucune solution du tout.

Pourtant nous avons l’illusion qu’il existe vraiment UNE meilleure voiture du monde. Déjà parce que certains fabricants illustres se vantent de la posséder et de la vendre.

Mais rapidement on se rend compte qu’il existe sans doute des voitures qui sortent du lot, selon certaines catégories. Les critères pour une Rolls ne sont pas les même que pour une Bugatti ou une Ferrari.

On se doute bien cependant qu’une sorte d’équation à facteurs restreints pourrait déterminer un véhicule gagnant parmi tant d’autres.

Mais on peut aussi se laisser guider par la facilité, en se fiant à nos intuitions irréfléchies. Qui ne penserait pas à la Bugatti Chiron ou à une voiture exclusive de ce type ?

Une bagnole qui dépasse les 400 km à l’heure est certes un objet de convoitise et le prix déjà en affole plus d’un. Mais dans la réalité, à quoi cela rime, si au bout de quelques dizaines de kilomètres à pleine vitesse il vous faut changer tous les pneus. C’est presque la définition de l’immobilité. Et pour ce faire, après chaque pointe à 400 km/h, déboursez 30.000 € pour ces pneus spécifiques.

Bien sûr, un alsacien comme moi a un faible pour les Bugatti. Elles ont été créées chez nous et le sont encore. Le chauvinisme ou les simples affinités personnelles, ont plus d’importance que l’on croit dans nos considérations automobiles.

Et puis maintenant les choses se gâtent. Qui aurait pensé il y a 10 ans que de mettre tout en haut de son top 10 un véhicule avec un immense moteur à combustion serait remis en cause.

Revenons à nos moutons… ou plutôt à nos chevaux.

Commençons par mettre quelques facteurs de bon sens dans l’équation.

Premièrement, et comme on vient de le démontrer avec la Chiron, il faut tenir compte de l’utilisation réelle mais aussi de la disponibilité. On écartera donc les prototypes en tout genre et les voitures à l’utilisation particulière. Pas question de mettre dans le classement des véhicules à 6 roues motrices, des amphibies (pourtant agréablement polyvalentes), ni un véhicule modifié par l’équipe de top Gear.

Certains seraient tentés de mettre le prix comme un facteur décisif, soit qu’il soit trop important, soit qu’il soit trop faible et dévalorisant.

Mais là ce serait vraiment dommage. Car en réalité, en maitrisant ce paramètre, il s’agit d’un tout autre mode de choix, celui du rapport qualité-prix. Un critère qui fait pas forcément rêver toujours, mais auquel je suis attaché. Les modernes s’efforçaient à allier le beau et l’efficace. Alors pourquoi pas combiner le beau, l’efficace et le judicieux.

La beauté, contrairement à ce que pensent les esprits woke dans leur relativisme hors sol, peut-être intemporelle. Elle peut même se mesurer dans l’absolu. Même si bien sûr, il existe des modes et que certains modèles jugés magnifiques sur le moment prennent parfois un sérieux coup de vieux.

L’agrément de conduite peut-être un indice à discuter, en particulier pour ceux qui recherchent une voiture performante, qui tient la route, qui garde le cap sans effort, qui négocie parfaitement les virages etc… et ceci à vive allure.

Et je pense qu’on peut s’entendre sur un certain confort. Ce dernier point se retrouve à des degrés divers dans le grand ensemble de la polyvalence.

Il est difficile de mettre parfaitement d’accord, les tenants d’un usage spécifique comme par exemple le sport, l’image statutaire, la puissance et cetera et ceux qui voudraient encourager une voiture couteau suisse et donc polyvalente. On retrouve ces moutons à 5 pattes, dans les si décriées 4×4 haut de gamme et plein de chevaux. Les marques dites de voiture de sport ont toutes finies par se plier à ce nouveau genre. Les écolo castrateurs, qui redoutent qu’on prenne du plaisir avec un véhicule, sont bien sûr vent debout.

Et là, le progrès joue un grand rôle. Les meilleurs freins, les aides à la conduite, tous les éléments sécuritaires, les suspensions pilotées et j’en passe disqualifient forcément les voitures d’un certain âge. C’est vrai et faux à la fois. Une Bugatti des années folles, une Ferrari des années 50, une belle Miura des années 60, n’ont pas à être écartées.

Mais on le voit ici, si on garde dans le classement des critères si différents voire antagonistes, il sera impossible de trouver un consensus. Mais le faut-il vraiment ?

Des collectionneurs semblent avoir trouvé la solution. Elle réside dans la multiplicité de leurs acquisitions.

On comprend mieux maintenant, cette tendance à accumuler les belles et bonnes choses dans une course sans fin, par ceux qui le peuvent, parce qu’ils en ont les moyens et la volonté. Et parce qu’ils ne sont pas découragés par un écologisme rigoriste. Ils mettent fin à l’idée d’une voiture suprême qui dominent toutes les autres. Et préfèrent à la fleur unique, un bouquet bigarré.

Une voiture de qualité n’a pas à détrôner l’autre, bien au contraire. Leurs charmes s’additionnent et même ils se multiplient.

Et ceci jusqu’à la prochaine évolution, ou la prochaine révolution, qui fera qu’on sera dans une nouvelle ère, avec quelque chose de bien au-delà nos moyens de transport d’aujourd’hui.

Dans Retour vers le futur, un malheureux skateboard s’affranchit de la gravitation. Il porte son cavalier dans les trois dimensions. Il supplante ainsi presque toutes les autres moyens de déplacement… provisoirement.

Bien entendu, il faudra penser à lui adjoindre un tas d’améliorations, comme les protections contre les intempéries, de vrais éléments de sécurité et cetera… et là vous voyez qu’on retombe vite vers un concept qui ressemble à une voiture. De la même manière que les premières automobiles avaient eu du mal à se séparer du concept de carrosse, les bolides a-gravitationnels auront à laisser tomber l’idée des roues et de bien d’autres éléments du passé.

Mais je vous sens un peu déçu. Vous auriez voulu qu’on vous dise, c’est cette voiture là qui est la meilleure de tous les temps.

Je ne peux que vous livrer mon équation personnelle qui résulte des nombreuses voitures que j’ai eu. Ceci fera l’objet d’un nouveau chapitre.

Chapitre suivant – à cliquer : https://librecritique.fr/meilleure-voiture-du-monde-mon-choix-avis-autophile-critique-autophobe-7-10/

Suivez l’aspect « médical » de cette autophobie galopante – cliquez ce lien sur notre site frère  : Autophobie. Danger, emprise écologique. Vive l’accélération et la croissance.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89quation_de_Drake

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bugatti

https://fr.wikipedia.org/wiki/Citro%C3%ABn_SM

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jaguar_XJ

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nissan_300ZX

https://en.wikipedia.org/wiki/Jeep_Grand_Cherokee

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maserati_3200_GT

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fiat_500_(2007)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Toyota_Estima

https://fr.wikipedia.org/wiki/Suzuki_Wagon_R%2B

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bentley_Mulsanne

https://fr.wikipedia.org/wiki/Porsche_911_(991)

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